Elimination du sida horizon 2030 : le Sénégal promeut l’adoption des nouvelles technologies pour l’atteinte des objectifs
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a présidé la 4ème édition des Journées Scientifiques Sida du Sénégal, ouvertes mardi 6 novembre 2024 au Centre international de Conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. A cette occasion, un appel à l’innovation avec l’adoption des nouvelles technologies a été lancé pour mettre fin au Sida, à l’horizon 2030.
Placées sous le thème : «Vers l’Élimination du Sida : Intégration, Innovation, Impact», ces Journées Scientifiques Sida, selon Dr Safiétou Thiam, Secrétaire exécutif du Conseil nationale de lutte contre le Sida (CNLS), «soulèvent l’importance de l’intégration des ressources et des stratégies, de l’innovation dans les traitements et les approches de prévention, (…) pour parvenir à l’élimination du Sida.» En plus de cette approche innovante, Dr Thiam a aussi réitéré son appel «à la solidarité et à la mobilisation de tous, pour mettre fin au Sida comme problème majeure de santé.»
Dr Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) estime, quant à lui, que l’élimination du Sida ne peut se limiter uniquement à la réduction de la prévalence du virus, mais plutôt à garantir un accès universel à la prévention, au dépistage et au traitement à travers «l’innovation» qui, à son avis, «est essentielle pour surmonter les obstacles dans notre lutte».
Dans cet ordre idée, déclare le ministre de la Santé et de l’Action sociale, «cela inclut l’adoption de nouvelles technologies, comme les autotests VIH, facilitant un dépistage précoce et discret et la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour une protection accrue des populations à risque», préconise Dr Sy, qui ajoute que «Les collaborations avec des start-up et entreprises technologiques peuvent également mener au développement d’applications numériques qui enrichissent la sensibilisation et l’éducation.»
Dr Ibrahima Sy a indiqué que le Sénégal se rapproche des objectifs fixés par l’ONUSIDA. Tout en célébrant les avancées remarquables de notre pays notamment en matière de réduction de la prévalence du VIH à 0,3%, la diminution de 50% des nouvelles infections et l’augmentation significative du nombre d’adultes sous traitement Antirétroviraux (ARV), le ministre de la Santé évoque cependant la subsistance de défis importants. Sous ce rapport, il demande à lever impérativement les barrières sociales qui empêchent de nombreux hommes, femmes et enfants d’accéder aux soins nécessaires.
Ousmane GOUDIABY