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En grève depuis le 5 octobre : le collège des délégués de Cbao décrète encore 48 heures

En mouvement d’humeur depuis le 5  octobre, les travailleurs de la banque Cbao ont encore décrété 48  heures de grève. Ils l’ont fait savoir hier, jeudi 12 octobre, lors d’une conférence de presse.

La grève des agents de la banque Cbao, entamée    depuis le 5 octobre, se poursuit. En effet, le collège des délégués du personnel qui faisait face à la presse hier, jeudi 12 octobre, a encore décrété  48 heures de grève pour dénoncer les difficiles conditions de travail des agents de Cbao. «A ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse de la part du directeur général. Nous maintenons  notre mouvement, si des propositions acceptables ne sont pas formulées.  Nous avons pris la décision de renouveler le mot d’ordre de grève de 48 heures», a fait part Pape Doudou Tounkara, secrétaire général du collège des délégués  du personnel  de Cbao.

Il  dénonce ainsi le fait que la Direction générale a fait recours aux intérimaires pour remplacer les agents en grève. Ce qui est, selon lui,  interdit  par l’article 12 du décret 2009 du 23 décembre 2009. Le collège appelle ainsi  toutes les organisations syndicales à le rejoindre et à faire bloc, pour protéger les droits des travailleurs  de la Cbao.  Il lance aussi un appel au dialogue et invite toutes les bonnes volontés à travailler dans le sens d’un règlement de ce conflit qui fragilise notre économie et met les travailleurs dans une situation de précarité. «Le collège des délégués du personnel de Cbao tient à alerter l’opinion sur les conséquences de cette grève  des agents de Cbao sur l’économie du pays. Cbao gère plus de 25% de l’économie nationale», prévient M. Tounkara.

Pour terminer, il  a annoncé qu’un grand rassemblement sera organisé, ce samedi 14 octobre, au niveau  la Place de la Nation, ex-Obélisque, à partir  16 heures, pour dire non aux forfaitures du directeur général de Cbao. Pour rappel, les  travailleurs  de Cbao réclament, entre autres,  le relèvement du taux de prime qui doit passer de 5 à 8 mois, l’ouverture du capital  aux travailleurs, l’augmentation généralisée des salaires, la généralisation des paiements de bonus à tout le personnel et la subvention repas.

NDEYE AMINATA CISSE

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