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En Syrie, plusieurs morts lors de raids de la Russie et du régime dans le Nord-Ouest

Huit civils ont été tués, mercredi 6 novembre, dans le nord-ouest de la Syrie lors de raids menés par l’aviation russe et le régime de Bachar Al-Assad, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Les frappes de Moscou, allié de Damas, ont fait sept morts et vingt blessés dans le village d’Al-Sahara, situé dans l’ouest de la province d’Alep, un secteur adjacent à la région d’Idlib. Ce vaste secteur est dominé par des djihadistes.

Sur les lieux du drame, un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) a vu un secouriste porter dans ses bras le corps sans vie d’une enfant, tandis que quatre hommes transportaient une autre victime dans un grand sac blanc. Un autre civil a été tué dans un raid du régime dans la province d’Idlib, selon l’OSDH.

Par ailleurs, dans la grande métropole d’Alep tenue par les forces progouvernementale, non loin des territoires djihadistes, un civil a été tué et un blessé dans des bombardements à l’artillerie des « groupes terroristes », a rapporté l’agence officielle SANA, utilisant la terminologie habituelle du régime pour désigner tant les djihadistes que les insurgés.

Plus de 400 000 personnes déplacées
La région d’Idlib, ainsi que des secteurs adjacents des provinces d’Alep, Hama et Lattaquié, sont dominés par les djihadistes du groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), ex-branche syrienne d’Al-Qaida. Ces zones abritent plusieurs autres groupuscules djihadistes ainsi que des rebelles affaiblis.


C’est la deuxième fois en moins d’une semaine que les avions de la Russie bombardent le nord-ouest syrien. Samedi, six civils avaient été tués dans des raids de Moscou sur le sud de la province d’Idlib, selon l’OSDH.

Entre fin avril et fin août, la région a été pilonnée sans interruption par l’armée syrienne, appuyée par l’aviation russe. Près d’un millier de civils ont péri durant cette période, selon l’OSDH, tandis que plus de 400 000 personnes ont été déplacées, d’après les Nations unies.


Une trêve a été annoncée fin août par Moscou, mais l’ONG fait depuis état de bombardements épars, qui ont tué une cinquantaine de civils.

Le 22 octobre, Bachar Al-Assad avait effectué sa première visite dans la province depuis le début de la guerre en 2011, affirmant que la bataille d’Idlib était la clé pour mettre fin à la guerre.

Les affrontements au sol, sporadiques depuis fin août, « sont de plus en plus récurrents entre les forces prorégime et les factions djihadistes et rebelles », selon le directeur de l’OSDH. Depuis 2011, le conflit syrien a fait plus de 370 000 morts et des millions de déplacés.

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