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Erdogan prévient que la Turquie pourrait frapper «plus fort qu’auparavant» en Syrie

fr.sputniknews.com

Faisant état de violations du cessez-le-feu dans le gouvernorat d’Idlib, Recep Tayyip Erdogan a prévenu devant le Parlement turc le 11 mars qu’Ankara pourrait frapper encore «plus fort qu’auparavant».

Le Président turc a prévenu qu’Ankara riposterait encore plus fort qu’auparavant si les violations du cessez-le-feu mis en place dans le gouvernorat d’Idlib n’étaient pas stoppées par Damas.

«Les frappes contre les postes d’observation [de l’armée turque à Idlib] seront suivies d’une réponse de plus grande ampleur», a-t-il affirmé pendant son intervention au Parlement turc ce 11 mars, cité par la chaîne de télévision NTV.

©AP Photo / Alik Keplicz

«Maintenant, de petites violations du cessez-le-feu se passent [à Idlib, ndlr]. Nous en informons la Russie pour que les mesures nécessaires soient appliquées», a-t-il ajouté.

En outre, la Turquie souhaite que ce cessez-le-feu temporaire à Idlib devienne permanent, a poursuivi M.Erdogan, cité par le quotidien turc Sabah.

Opinion de Damas

La Syrie a recensé plusieurs violations du cessez-le-feu par la Turquie après l’accord russo-turc établi le 5 mars, a déclaré la conseillère du Président syrien Bouthaina Shaaban, dans une interview accordée à Sputnik.

«Après le sommet [russo-turc, ndlr], il y a eu beaucoup de violations du cessez-le-feu par la Turquie. Il y en a eu beaucoup même après les négociations entre M.Poutine et M.Ergodan», a-t-elle annoncé.

Point de vue de Moscou

Depuis le 6 mars, les terroristes ont violé plusieurs dizaines de fois le cessez-le-feu, a indiqué le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie. Pendant les premières 24 heures, 19 cas de violations ont été constatés, alors que les attaques se sont poursuivies le jour suivant même si leur nombre a baissé.

Accord conclu 

Les Présidents turc et russe se sont entretenus le 5 mars à Moscou alors que les tensions se sont accrues dans le gouvernorat d’Idlib fin février. Les pourparlers ont conduit à l’instauration d’un cessez-le-feu à partir du 6 mars et à la mise en place d’un couloir de sécurité autour de la route qui relie Alep au gouvernorat côtier de Lattaquié (M4), ainsi qu’à l’envoi sur le terrain de forces supplémentaires turques sur concertation avec la Russie.

La montée des tensions

La situation à Idlib a dégénérée le 27 février, lorsque des terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra*) ont attaqué les forces gouvernementales syriennes. Damas a riposté par des frappes, lors desquelles 36 soldats turcs ont été abattus, d’après Ankara. Ces militaires se trouvaient parmi les terroristes, selon la Défense russe.

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