État paralysé et montée des violences en Irak

En Irak les violences ont continué ce samedi. Ces dernières 48 heures, 63 personnes ont perdu la vie lors de manifestations qui appellent à la « chute du régime ». Ce 26 octobre, le Parlement se réunissait d’urgence, et ce fut une fois de plus un échec.
Le Parlement avait publié un communiqué annonçant une réunion d’urgence ce samedi afin de se concentrer sur les demandes des manifestants et sur les moyens de mettre en œuvre un projet de réforme concret. Résultat, seul un tiers des députés a répondu à l’appel, selon les médias irakiens. La cession a rapidement été abandonnée.
Une preuve, une fois de plus, des profonds dysfonctionnements du système politique. Un système faible et profondément divisé par une multiplicité de partis politiques.
Alors que les autorités semblent paralysées, la violence continue de monter dans les rues d’un pays où les armes circulent dans toutes les mains. La colère populaire est particulièrement tournée vers les milices chiites nommées Hashd Al-Shaabi, elles représentent, entre autres, le pouvoir exercé par l’Iran sur un gouvernement irakien critiqué pour son manque d’autonomie.
De son côté le commandement des forces irakiennes accuse des groupes armés de s’immiscer au milieu des manifestants dans le but de tuer des militaires ou de libérer des prisonniers. Un communiqué affirme que ces personnes seront jugées sévèrement par la loi anti-terroriste.