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Financement de l’emploi des jeunes et des femmes – Le Fmi à Der : La directrice Kristalina Giorgieva souhaite voir le modèle sénégalais adopté partout en Afrique

Séduite par les réalisations de la Der/Fj, la Directrice générale du Fmi souhaite voir ce modèle de financement de l’entreprenariat, adopté par tous les pays africains. Elle aimerait que Macky Sall use de son mandat à la tête de l’Ua, pour faire passer l’idée.

La Directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi) a terminé sa visite au Sénégal, par une visite de courtoisie le samedi, à la Délégation générale de l’entreprenariat rapide (Der).

D’habitude, les visites de la Directrice générale du Fmi portent sur les questions macro-économiques. Mais cette fois-ci, Mme Kristalina Georgieva a décidé d’enfreindre cette règle, en allant s’imprégner des réalisations de la Der pour les jeunes et les femmes. Un honneur pour Pape Amadou Sarr, le Délégué général de la Der. «Votre présence ici au Sénégal et particulièrement à la Der/Fj, représente pour nous et la jeunesse entreprenante du Sénégal, une fenêtre d’opportunités qui s’ouvre, afin d’apporter des transformations dans l’économie et la vie des jeunes et femmes entrepreneurs du Sénégal» s’est-il réjoui. Avant de lui présenter les résultats de la Der/Fj et les réalisations effectuées par leurs entrepreneurs. «C’est le fruit d’une politique ambitieuse de l’Etat du Sénégal, mais aussi le dynamisme des équipes de la Der, la capacité d’entreprendre des jeunes et femmes et le fort engagement de nos partenaires financiers, mobilisés ces dernières années, à forces d’arguments et de résultats encourageants», a fait savoir le Délégué général.

L’occasion a été offerte à la directrice du Fmi, de discuter pendant trois heures, avec des jeunes et des femmes entrepreneurs qui travaillent avec la Der. Parmi ces derniers, l’on peut citer Sophie Zinga Sy, la fondatrice de Dakar design hub, Bamba Lô, le Pdg et co-fondateur de Paps, Dicko Sy, la co-fondatrice de Dictaf corporation, entre autres jeunes entrepreneurs, qui ont présenté leur technologie, leur programme dans l’économie numérique et l’économie verte, l’artisanat et le design.

Ces jeunes, qui ont bénéficié de l’appui financier et l’accompagnement de la Der, ont pu réaliser ces technologies et programmes dans leurs domaines respectifs, qu’ils ont eu le plaisir de présenter à la Directrice du Fmi. Des échanges à bâtons rompus et qui n’ont pas laissé de marbre Kristalina Geor­gieva. Séduite par les présentations de ces entrepreneurs, elle a exprimé son souhait de voir ce modèle de la Der, repris dans les autres pays du continent.

C’est ainsi qu’elle a promis d‘en discuter avec le chef de l’Etat, pour que l’entreprenariat entre dans l’agenda de la présidence de l’Union africaine, afin que ce modèle de soutien à l’entreprenariat, au secteur privé, aux jeunes et femmes, soit adopté dans tous les 54 pays de l’Afrique que le Fmi cou­vre. Mme Kristalina Georgieva est aussi d’avis que le financement public et l’Etat doivent intervenir sur les besoins des populations. Et pour qui connaît le Fmi, souligne Pape Amadou Sarr, il est très regardant sur les questions de dépenses budgétaires et aussi les questions de financements publics. «Comme elle l’a dit, le financement public et l’Etat doivent intervenir là où les populations en ont le plus besoin, et aussi dans les segments où ils ont créé un partenariat public-privé, ce que la Der fait. Car nous accompagnons les femmes et les jeunes entrepreneurs, à travers les produits comme les nano-crédits, un outil formidable qui fait la promotion de l’entreprenariat pour l’inclusion financière, mais aussi des crédits de très petites et moyennes entreprises», a-t-il informé.

Par ailleurs, la patronne du Fmi n’a pas omis de parler des financements les plus conséquents et la structuration de la chaine des valeurs, qui peuvent aller jusqu’à 235 millions de francs. «C’est ce que nous faisons et qui nous a donné des résultats probants», a dit Pape Amadou Sarr, d’après qui, «depuis trois ans, la Der/Fj a investi 69 milliards, octroyé plus de 130 500 crédits, formé plus de 3700 bénéficiaires et immatriculé 3070 unités économiques». Il a promis en outre d’atteindre d’ici le 31 décembre, plus de 75 milliards de francs en volume global de financement au profit des centaines de dizaines de milliers d’entrepreneurs, majoritairement femmes, avec les engagements en cours des institutions financières. Si l’on se fie aussi aux confidences du Délégué général, le cadre macro-économique du pays est stable, malgré la crise sanitaire. Une stabilité qu’il a expliquée par une économie résiliente grâce «aux perspectives économiques à court terme du Pap 2A». A l’en croire, «l’impact  néfaste de la  crise sanitaire  sur l’économie, qui devait croître de 2,5% en 2021» a été atténué grâce à la riposte efficace des autorités.

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