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Forum pharmaceutique international: Macky Sall liste les défis des pays africains
La pandémie de la Covid-19 a montré l’urgence pour les pays africains d’assoir leur autonomie en matière de production des médicaments. La problématique a été abordée, hier par le Chef de l’État, Macky Sall qui a présidé la cérémonie d’ouverture du Forum pharmaceutique international. « La pandémie de COVID-19 nous a brutalement rappelés combien le monde dans sa globalité reste encore marqué par les défis sanitaires et combien il est important de faire avancer dans la charte de l’innovation pour mieux prendre en charge les crises sanitaires », a souligné le Président de la République.
Faudrait-il le rappeler que l’Afrique est largement dépendante de l’extérieur pour ses besoins en médicaments.
La production du continent pour moins de 1% de ses besoins en vaccins et représente moins de 4% des chiffres d’affaires du marché pharmaceutique mondial estime en 2022 a plus 1,5 milliard de dollars.
C’est pour cette raison que l’impératif de souveraineté médicale et pharmaceutique se pose avec acuité dans nos pays en voie de développement. A titre illustratif, au Sénégal dans le cadre du plan d’investissement pour un système de santé et de l’action sociale résilient avec l’amélioration de l’offre de service à travers 4 axes note toujours le Président de la République.
Afin de renverser cette tendance, il a été recommandé la révision des textes car ceux datant de 1954 ne sont pas adaptés. Par conséquent, il est nécessaire de mettre à jour les textes. Il faut développer des partenariats entre les pays du nord et les pays subsahariens. « C’est comme cela que nous pouvons avancer ensemble ».
Pour l’Afrique, un des défis majeurs à relever aujourd’hui, c’est la production des vaccins, l’accès aux plateformes de commercialisation pour participer à la lutte contre les menaces sanitaires du futur.
Pour réussir le pari, il faut s’appuyer sur 5 leviers. Il s’agit entre autres de la formation et le développement du capital humain dans le secteur pharmaceutique pour disposer de personnel qualifié et en nombre suffisant.
Au Sénégal, pour la production des vaccins, le besoin en ressources humaines est estimée entre 9000 et 12000 professionnels pour atteindre l’objectif de 60% de production locale à l’horizon 2040.
Le deuxième point est relatif à la recherche et la préparation des produits d’avenir qui permettent en même temps d’évaluer et de rendre disponible l’expérience de nos pharmacopées et de notre savoir endogène. La valorisation de nos savoirs endogènes est aussi une recommandation forte. En troisième lieu, il faut le développement des capacités des énergies comme partie intégrante de notre système de santé. Et enfin une meilleure implication du secteur privé.
Le dernier point sera consacré à l’accès aux marchés. « Il est essentiel d’accéder aux marchés pour la viabilité de l’industrie pharmaceutique et médicale africain » conclut le chef de l’État.