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France: Dunkerque, future vallée de l’électrique à la française

Emmanuel Macron était en mission réindustrialisation dans le nord de la France, vendredi 12 mai. En déplacement à Dunkerque, il a annoncé deux implantations d’usines pour la fabrication de batteries électriques. Au total, 6 700 emplois sont prévus sur les deux sites. L’ambition du président de la République et des pouvoirs locaux : faire de Dunkerque une vallée de l’électrique bleu-blanc-rouge.

 

Avec rfi

Que la compétition fut rude. Pour que le groupe taïwanais ProLogium installe son immense usine – un investissement de plus de 5 milliards d’euros – dans le pays, la France a dû sortir le grand jeu. Gilles Normand, président de ProLogium Europe, le confirme et justifie la décision de s’installer dans l’Hexagone :

« Un très gros argument, c’est l’électricité décarbonée à un prix compétitif. C’est vrai qu’on aurait pu aller aux États-Unis, on a analysé. Mais la France travaille pour nous donner un soutien à travers des subventions liées à la recherche et au développement alors que les incentives (incitations économiques, NDLR) aux États-Unis se font dès que vous démarrez la production. L’impact est donc beaucoup plus lointain. »

À Dunkerque, c’est tout un écosystème de l’électrique qui se renforce et se développe. Encore plus avec l’annonce de l’implantation d’une usine de production de composants de batteries par le groupe chinois XTC, en tandem avec le groupe français Orano, spécialiste du recyclage de batteries. Un moyen de sortir de la dépendance à la Chine, selon Emmanuel Macron, qui veut aller encore plus loin :

« Avec des ProLogium ou des XTC-Orano, on produit les cathodes pour faire les batteries lithium. La transformation du lithium pour les batteries, ça, on ne l’a pas encore sécurisé. 90% de la transformation mondiale est en Chine. C’est une compétition pour l’avoir chez nous, pour que tout n’aille pas aux États-Unis ou en Chine. »

Le président est en reconquête sur le terrain de l’emploi. À Dunkerque, il a goûté à un bain de foule savamment orchestré avec les employés d’une usine d’aluminium. Dehors, une centaine de manifestants hostiles à la réforme des retraites étaient tenus à distance.

On a déjà signé, sur la période 2022-2030, la création de 16 000 emplois industriels. Ce n’est pas simplement qu’on répare la désindustrialisation subie ; d’ici la fin de la décennie, on aura plus industrialisé le bassin d’emplois que ce qu’il y avait avant le décrochage des années 2000.

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