INTERNATIONAL

FRANCE- Le Pen et Blanquer agressés : l’inquiétante recrudescence de la violence politique

Crédit photo: philosophie magazine

Article réalisé par Dan Singault de Blagouin

Le mardi 03 Juin, Marine Le Pen, présidente du RN, a été visée par un jet d’œuf alors qu’elle était en campagne électorale pour les législatives à Saint-Armand-les-eaux où elle soutenait le candidat de son parti. Le lendemain de cet incident, c’est le ministre Jean-Michel Blanquer qui a été aspergé de mousse par deux individus alors qu’il faisait aussi campagne à Montargis dans le Loiret. Il ne s’agit pas de cas isolés.

De plus en plus d’hommes politiques sont agressés lors de leurs apparitions publiques. Le président français Emmanuel Macron a lui-même été déjà pris à partie dans des circonstances similaires. Ces violences sont inquiétantes à plus d’un titre. 

On pourrait bien se demander pourquoi des citoyens choisissent de violenter des hommes politiques au lieu de faire valoir la force des urnes ? L’expression démocratique est pourtant le cadre de toutes les libertés par excellence. Ces personnes qui ont recours à la violence contre les personnalités politiques se croient-elles incomprises ? Leurs aspirations sociales ne sont-elles pas suffisamment prises en compte par les gouvernements qui se succèdent ? On pourrait le dire. En France, l’action des gilets jaunes traduit aisément un véritable malaise social. Ce désenchantement pourrait se manifester par des actions personnelles isolées. 

Dans ce cas, c’est toute la politique et l’action gouvernementale qui doivent  rester à l’écoute du peuple pour réduire les frustrations sociales. Ces actions de désespoir pourraient se lire comme l’insatisfaction devant l’expression démocratique et le sentiment d’abandon des populations par leurs autorités. 

La qualité des auteurs de violences contre les hommes politiques est aussi intrigante. Si Marine Le Pen a été prise à partie par un homme identifié comme  » un marginal  », ceux qui ont agressé le ministre Blanquer sont professeurs. C’est dire que toutes les couches sociales sont gagnées par ce sentiment d’insatisfaction. C’est un paramètre extrêmement important à prendre en compte. 

Il ne s’agit pas pour autant de légitimer la violence politique. Sa recrudescence met à mal les fondements d’une société démocratique et policée. Les élections législatives pour lesquelles ces deux personnalités politiques étaient en campagne, sont justement le canal pour porter les voix populaires. S’en défier et s’en prendre physiquement aux hommes politiques est une véritable déviance. Quand on n’est pas content, on va voter.

       

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page