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François Hollande : « En Afrique, les néo-coloniaux, ce sont les hommes de Wagner »

Francois Hollande a accordé un entretien à France 24 et RFI, dix ans après le début de l’opération Serval au Mali. L’ancien président français a assuré avoir décidé cette intervention à la seule demande du peuple malien. Il défendu le bilan des opérations françaises dans la région. Il se dit peiné de voir le groupe russe Wagner parvenir à convaincre une partie de la population malienne « qu’ils la protègerait mieux » du jihadisme. « Ce sont eux, les néocoloniaux », assure l’ex-chef de l’État.

S’exprimant aux micros de France 24 et RFI, François Hollande a regretté la détérioration du « lien d’amitié » unissant la France au Mali. Il a fustigé l’action du groupe russe Wagner. Depuis l’arrivée de ses mercenaires, la situation sécuritaire s’est dégradée, les jihadistes étendant leurs massacres au sud du Mali, où ils n’étaient pourtant pas présent autrefois, a estimé François Hollande.

L’ancien chef de l’État (2012-2017) a, en outre, défendu le retrait d’une autre opération opération française en Afrique, Sangaris, en Centrafrique, fin 2016. Confronté à des groupes rebelles, le président Faustin-Archange Touadéra a conséquemment fait appel aux Russes de Wagner. « La présence de la France l’en aurait-il dissuadé ? Je n’en suis pas sûr », analyse François Hollande. Comme au Mali, c’est aux autorités du pays de déterminer leur destin, a-t-il ajouté.

Trop grande mansuétude française à l’égard de Ndjamena ?

Le Tchad demeure un partenaire dans la coopération contre le jihadisme dans la région, a concédé François Hollande. Mais ceci ne saurait justifier la moindre tolérance à l’égard de « mise en cause très graves des droits humains commise à l’encontre des opposants au régime Déby », a prévenu l’ancien président.

Après la mort du président tchadien Idriss Déby en avril 2021, Emmanuel Macron s’était rendu à Ndjamena pour soutenir la transition dirigée par le fils du défunt, le général Mahamat Déby. Dix-huit mois plus tard, le 20 octobre 2022, des manifestations contre sa volonté de se maintenir au pouvoir ont été réprimées dans le sang, faisant au moins 50 morts.

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