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Go : La CPI punit ceux qui détruisent les monuments historiques

Dans ce Dakar où il ne reste plus une seule parcelle de terrain libre, le mètre carré peut coûter  des centaines de milliers de frs,  par endroits. Voilà pourquoi des frissons me  parcouraient le  corps chaque fois  que je passais devant le marché  Sandaga,  la Chambre  de Commerce ou les anciens établissements  Buhan et Tesseire.

Je sentais le parfum de la mort du passé historique, mais j’étais impuissant. Cela devait pourtant arriver un jour.  Pour le marché  Sandaga, la mairie du Plateau et le Gouvernement n’ont jamais  dit la vérité aux commerçants, et ceux-ci devaient  être quand même être assez grands pour le savoir, d’autant qu’il y a eu  jurisprudence.

S’il ne l’est déjà, le site du marché  Sandaga pourrait être revendu  au plus offrant, malgré les démentis. C’est la loi de l’immobilier. Plus le regard se porte sur des monuments  historiques ou des bâtiments délabrés, plus cela aiguise des appétits. Vous pouvez le vérifier  avec des bâtiments  comme le stade Assane Diouf  ou d’autres vestiges du genre.  Leur vente  ou leur exploitation,  est pourtant réglementée par la loi, et cela, le savent bien nos amis maliens.

Au mois de Septembre 2016, la  Cour pénale internationale (CPI) avait  condamné à neuf ans de prison, le Malien Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi, pour son rôle dans la destruction de monuments historiques et religieux à Tombouctou, lors du conflit qui a secoué ce pays en 2012 et 2013.

Cette décision a été aussitôt saluée par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture (UNESCO) et par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Statuant à l’unanimité, une Chambre de première instance de la CPI avait  conclu qu’Ahmad Al-Mahdi était  coupable, en tant que coauteur, du crime de guerre consistant à avoir intentionnellement  dirigé des attaques contre des bâtiments à caractère religieux et historique» à Tombouctou en juin et juillet 2012.

Sébé

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