HISTOIRE

Guinée : un ancien ministre se déclare en faveur de l’application du droit contre Alpha Condé.

Détenu au palais Mohamed V par la junte au pouvoir, Alpha Condé se dirigerait-il vers des poursuites judiciaires ? L’ancien président de Guinée n’a jamais été aussi vulnérable d’autant plus que des voix ne cessent de s’élever pour qu’il réponde de ses actes. La dernière en date est celle de Salifou Sylla. 

Interviewé par nos confrères de Africaguinee.com, l’ancien ministre de la Justice est d’avis que « le droit doit s’appliquer » sur le désormais ex-président de la république de Guinée.

«Je n’ai aucun acharnement contre quelqu’un, mais il faut quand même exercer le droit. Ceux qui sont venus ici crier, la Cedeao, l’Union africaine, les Nations Unies, tout le monde a vu la manière dont le régime a réprimé les citoyens.

Des gens ont été arrêtés et emprisonnés sans raison. Il y en a qui sont morts en prison. Même quand ils étaient malades, c’est avec toutes les peines du monde qu’on acceptait qu’ils aillent à l’hôpital. Quand le régime s’est organisé pour un 3e mandat, la Cedeao, l’Union africaine étaient averties », argue cet ancien membre de la commission constitutionnelle qui a élaboré la loi fondamentale de 1990. 

Le Comité national pour le Rassemblement et le Développement (CNRD) n’a pas encore décidé du sort « judiciaire » de Alpha Condé. Mais une chose est au moins sûre si l’on se fie au porte-parole de la junte qui a fait face à la presse le 18 septembre dernier.

« L’ancien président demeurera en Guinée dans un lieu choisi par le CNRD. Toutes les mesures seront prises pour le respect de son intégrité physique et morale. Il est en lieu sûr, je ne pourrais pas vous en dire plus aujourd’hui », a laissé entendre le Colonel Amara Traoré, cité par rfi.fr visité à Dakaractu. Cette sortie faisait suite à la visite de deux chefs d’État membres de la Cedeao. 

Alassane Ouattara et Nana Akufo Addo étaient venus discuter avec les militaires des exigences de la Cedeao, mais en ont profité pour rencontrer l’ancien président. Alors qu’ils venaient juste de quitter Conakry, la rumeur selon laquelle Alpha Condé aurait décliné l’offre d’accompagner les deux présidents a été véhiculée.

Avec cette mise au point du CNRD, la porte de l’exil se ferme pour l’ancien président qui s’expose de plus en plus à des poursuites judiciaires dans son pays. c’est en tout cas le vœu d’une bonne partie des guinéens. 

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