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Ibrahima Fagnane Senghor sur la situation politique actuelle à Fatick « Au delà des querelles internes des leaders, ces questions qui font la frustration des Fatickois ».

Le sargal Macky Sall tenu ce weekend dans la commune de Fatick a encore montré que l’unité des responsables politiques n’est que de façade. Les querelles internes persistent malgré qu’il s’agit d’une élection présidentielle. Au boulevard de Fatick, des absences se sont fait très remarquées, seuls 6 maires sur 40 ont fait le déplacement. À cela s’ajoute une réelle tension entre leaders politiques à Fatick. Pour Ibrahima Fagnane Senghor, coordonnateur du Mouvement CAABI BI , le problème à Fatick est beaucoup plus profond que les querelles internes de leadership. La réalité c’est que Fatick fait toujours face à des problèmes récurrents liés à plusieurs facteurs dont la population ne parvient toujours pas à comprendre et à digérer.

Pour le responsable politique à Fatick, ces facteurs portent notamment sur la disponibilité et la qualité de l’eau ; l’électricité ; le problème foncier ;l’inexistence de projet structurant ; le chômage des jeunes ;les promesses non tenues par les politiciens ;la distance des autorités politiques avec la base entre autres.

 Sur la lancinante question de l’eau dans de la ville de Fatick , Ibrahima Fagnane Senghor se désolé  » dans certains quartiers de Fatick l’eau devient rare toute la journée . Pour en avoir,il faut se lever tard dans la nuit pour remplir ses récipients avant que les robinets ferment à l’aube. Pire l’eau est redevenue salée . Nous savons tous que l’eau c’est la vie. Quand elle manque ou en mauvaise qualité, c’est très difficile »

Toujours relatant les facteurs de frustration des populations, Fagnane Senghor d’ajouter les coupures d’électricité récurrentes accompagnées de factures très salées . Des zones de la commune de Fatick sont toujours sans électricité et cela est incomprehensible . Et malheureusement c’est une réalité » regrette t’il.

Mais pour Ibrahima Fagnane Senghor, le point culminant du mécontentement des populations demeure la question du foncier. Selon le coordonnateur du mouvement CAABI BI  » des terres historiquement, culturellement et sociologiquement liées aux populations de la commune de Fatick sont maintenant sous compétences administratives d’autres collectivités territoriales qui en abusent. Je veux nommer les communes de Mbellacadiao et de Diouroup » . À ce sujet il interpelle le président Macky Sall

« Cette spoliation foncière a créé un sentiment de frustration dont vos responsables politiques sur place ignorent l’envergure et le degré de frustration de la population. À cet effet, nous vous demandons solennellement Monsieur le Président de régler cette question avant qu’il n’y ait débordement » .

Abordant le volet chômage des jeunes, Ibrahima Fagnane Senghor salut les efforts fournis par le gouvernement pour la jeunesse. Cependant il constate toujours que le chômage domine la jeunesse. Mis à part la conduite de motos Jakarta et les activités d’hivernage pour certains, la majorité ne sait pas à quelle saint se vouer. Pour inverser la tendance, Ibrahima Fagnane Senghor propose la mise en place de projets structurants à l’échelle régionale ou communale pour récupérer cette jeunesse. Pour l’instant c’est le vide et c’est qui est à l’origine de leur frustration ».

Récemment est né le mouvement la force pour le développement du sine (FDS). Selon son président El Hadji Moustapha Faye » c’est un mouvement social de développement qui a pour ambition de permettre à la jeunesse de Fatick de prendre son destin en main et de ne plus suivre les politiciens qui les tiennent depuis 2012 des promesses jamais respectées. Désormais avec nos maigres moyens et avec l’appui des bonnes volontés et des fils de Fatick qui sont derrière le mouvement, nous allons financer les jeunes afin qu’ils créent leurs propres entreprises ».

Et finalement pour Ibrahima Fagnane Senghor « presque toutes les autorités politiques sur place ont perdu la confiance qui leurs a été accordée par la base. Voilà à mon avis, pourquoi le parrainage n’a pas répondu aux attentes et aussi pourquoi les politiciens ou leaders sur place peinent maintenant à mobiliser la population » a t’il conclut.

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