Idleb : les Etats-Unis s’opposent à une déclaration de l’ONU soutenant l’accord russo-turc
Le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas approuvé la déclaration en faveur des ententes intervenues entre la Russie et la Turquie sur le dossier syrien après avoir été bloquée par un pays, a déclaré ce 6 mars l’ambassadeur russe à l’Onu, Vassily Nebenzia.
C’est la délégation des États-Unis qui a empêché l’adoption l’adoption de la déclaration commune du Conseil de sécurité de l’Onu soutenant les accords entre les Présidents russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, au sujet de la Syrie, a indiqué à Sputnik une source au sein du Conseil.
À l’issue de consultations à huis clos du Conseil de sécurité, l’ambassadeur de Russie à l’Onu, Vassily Nebenzia, a déclaré aux journalistes qu’il avait informé ses collègues des ententes russo-turques.
«Les membres du Conseil de sécurité en ont pris note et les ont soutenues à différents degrés. Nous préconisions l’adoption d’une déclaration conjointe pour la presse, mais la position de l’une des délégations l’a rendue impossible», a-t-il souligné.
Vassily Nebenzia a indiqué aux journalistes que le cessez-le-feu dans la zone de désescalade d’Idlib était «en gros respecté».
Le sommet russo-turc
Un accord est intervenu après plus de six heures de négociations, le 5 mars à Moscou, entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan.
Les deux Présidents se sont entendus pour rédiger un document conjoint sur le règlement en Syrie, ont convenu d’un cessez-le-feu sur le terrain et ont décidé de mettre en place un couloir de sécurité dans le gouvernorat d’Idlib, ainsi que de créer des unités russo-turques pour patrouiller la route Alep-Lattaquié (M4).
Vladimir Poutine a constaté que les négociations n’avaient pas été simples mais s’est félicité qu’elles aient donné «un résultat positif». Recep Tayyip Erdogan a pour sa part déclaré que la Turquie avait activement participé au règlement à Idlib et souhaitait poursuivre sa collaboration avec la Russie sur la base du respect mutuel.