« IL EST IMPÉRATIF POUR NOS ÉTATS D’ALLER VERS UN MONDE PLUS CONNECTEÉ… »
Le 23e anniversaire de la journée de la décision de Yamoussoukro a été organisé, ce lundi, à Dakar. Venu présider ladite cérémonie, Doudou Ka, ministre des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires du Sénégal, est revenu sur le choix du thème de cette journée : « Accélération de la libéralisation du Transport aérien en Afrique pour améliorer la connectivité et l’intégration continentales ». Selon lui, il traduit, à suffisance, l’impératif pour les États africains d’aller vers un monde plus connecté et mieux intégré.
« Je sais d’avance que ce sujet fera l’objet d’un débat passionné entre les experts venus des différents États et représentants des Organisations régionales africaines ou internationales. Pour autant que l’on s’en souvienne, c’est en 2018 que l’Assemblée générale de l’Union africaine a adopté le principe du Marché unique du Transport aérien africain (MUTAA). L’adoption, en 2019, de la Décision de Yamoussoukro, marque la volonté des États signataires de rendre opérationnelle cette vision, déclinée au plus haut niveau par les autorités de l’Union Africaine, de mettre en œuvre des politiques de transport aérien susceptibles de contribuer à leur développement respectif, tout en jouant un rôle majeur dans le renforcement des capacités de négociation et d’harmonisation de la position de l’Afrique au niveau des débats internationaux.
Par ailleurs, du fait de la diversité des acteurs concernés et de la complexité de la prise en charge des spécificités propres à chaque État, le ministre sénégalais n’a aucun doute que les résultats des échanges contribueront à améliorer la circulation des personnes, des biens, ainsi qu’à promouvoir d’autres activités essentielles de développement sur notre continent.
« La création d’un Marché unique du transport aérien africain constituera une étape importante dans le processus d’intégration de notre continent », a-t-il dit. Avant d’affirmer que cet anniversaire devrait non seulement être une occasion de faire le point sur les grandes étapes déjà franchies, mais également une opportunité pour définir les perspectives de la construction de ce marché commun de plus d’un milliard de personnes, qui constituera une source inestimable d’opportunités pour l’ensemble des États. Pour terminer, il a indiqué que le Sénégal, pour sa part, est fier d’abriter le siège de cet important cadre de coopération qu’est le CAFAC, qui travaille au quotidien à rendre l’aviation civile africaine plus sure, plus sécure, plus saine, plus rentable et plus respectueuse de notre environnement. « C’est pourquoi, il nous parait important de renforcer davantage ses missions de façon à lui donner les moyens de promouvoir un environnement plus propice à la compétitivité et une véritable culture du transport aérien et de l’innovation technologique en Afrique », conclut-il.