EDUCATION

Impacts de la covid-19 à Dakar: 50 % des écoles privées ont perdu au moins 60 % de leurs recettes

En marge du lancement de la sensibilisation sur le suivi des Objectifs de développement durable (Odd) à l’intention de ses élèves, l’École nationale de la statistique et de l’analyse économique de Dakar (Ensae) a présenté son étude portant sur les impacts économiques de la Covid-19 sur les établissements privés d’enseignement de Dakar. Il en ressort que 50 % des écoles ont, au moins, perdu 60 % de leurs recettes constituées des paiements des mensualités.
L’École nationale de la statistique et de l’analyse économique de Dakar (Ensae) a organisé, hier, à Dakar, un séminaire de formation sur le suivi des Objectifs de développement durable (Odd) à l’intention de ses pensionnaires. Le lancement de cette session de renforcement des capacités a été l’occasion pour présenter les résultats d’une étude portant sur les conséquences économiques de la pandémie de la Covid-19 sur les activités des établissements de la région de Dakar et réalisée par l’Ensae. Ce travail d’enquête a concerné un échantillon de 246 écoles, dont 132 du moyen-secondaire et 114 instituts supérieurs.
Cette étude révèle, selon l’un des coordinateurs, Oumar Diop, d’importantes conséquences sur les revenus des établissements. À l’en croire, 50 % des écoles privées ont, au moins, perdu 60 % des recettes issues des paiements des mensualités. Pour s’aligner au contexte économique, l’enquête académique indique que 32,79 % des établissements impactés ont procédé à une réduction du personnel. Ces pertes d’emplois sont estimées à 22,34 % pour la fourchette de 0 à 10 agents, 3,72 % entre 10 et 20 employés et 3,72 % au-delà de 20 travailleurs. Face à la situation, la plupart des établissements touchés par la crise ont choisi de continuer les cours avec d’autres moyens qu’en présentiel. Ainsi, 77 % d’entre eux ont organisé les élèves en groupe de travail, 60 % des établissements ont opté pour le suivi à distance des apprenants et 54 % ont procédé à la distribution des polycopiés. Dans la quête d’alternative à la crise, 23 % ont choisi les cours en ligne. « Les effets de la pandémie sont observables sur plusieurs niveaux : les heures ont été changées, des scolarités sont restées impayées, certains ont réduit leur personnel », résume Oumar Diop. Dans les débats qui ont suivi la présentation du document, des participants ont interpellé les rapporteurs sur le choix de Dakar pour évaluer les impacts économiques de la Covid-19. À ce niveau, le directeur de l’Ensae, Abdou Diouf, indique que la réduction du périmètre d’intervention à la capitale est due à des problèmes de timing. « À cause d’un délai limité, les enquêtes n’ont concerné que Dakar. La crise est toujours là. Nous pourrions, peut-être, étendre l’étude à l’échelle nationale », suggère-t-il.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page