INTERNATIONALVIDEOS

Incendies en Australie : des milliers de personnes prises au piège sur des plages

Un ciel rouge et des braises qui tombent du ciel. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux sont saisissantes. Des milliers de personnes ont en effet été contraintes, mardi 31 décembre, de fuir leur logement et de trouver refuge sur des plages du sud-est de l’Australie pour échapper aux violents incendies qui ravagent cette région très touristique.

La situation la plus préoccupante semble être celle de Mallacoota, cité balnéaire où quelque 4 000 vacanciers et habitants se sont retrouvés bloqués sur la plage. Dans la ville plongée dans la pénombre, les autorités ont expliqué que ces incendies étaient la conséquence de violents orages et d’un « accès de braises ». Des pompiers ont été déployés afin de protéger les personnes prises au piège.

« Nous avons trois équipes d’intervention à Mallacoota qui vont prendre soin des 4 000 personnes sur la plage là-bas », a expliqué le commissaire Andrew Crisp en charge des services d’urgence de l’Etat de Victoria. Il se dit « très inquiet pour ce groupe qui se retrouve isolé ». Des préparatifs seraient en cours afin de procéder, en cas de besoin, à une évacuation par voie maritime ou terrestre. Les médias locaux ont diffusé ces images amateur sur lesquelles les flammes semblent avoir atteint le rivage.

L’océan est « leur dernier recours »
Sur les réseaux sociaux, les habitants ont affirmé avoir préventivement enfilé des gilets de sauvetage au cas où ils seraient obligés de se réfugier dans l’eau pour échapper aux flammes. Une journaliste d’une radio locale, Francesca Winterson, a raconté comment elle a vu l’incendie se rapprocher de la ville et de sa maison alors qu’elle tentait de diffuser des messages d’alerte au milieu d’une coupure d’électricité. « Je préfère être en vie plutôt que d’avoir une maison », a-t-elle affirmé à la radio ABC Gippsland. Certains habitants partagent des photos de premiers bâtiments en feu dans la ville.

Sur une bande côtière d’environ 200 kilomètres, nombre de personnes n’ont ainsi pas eu d’autre choix que de se rendre sur les plages pour échapper aux incendies qui encerclent cette ville du littoral. Certains habitants ont fui vers le large à bord de leurs bateaux, tentant ainsi d’échapper à l’une des pires journées jamais enregistrées depuis le début, en septembre, de ces feux dévastateurs.


Dans certaines régions ravagées par les feux, les températures peuvent atteindre des centaines de degrés, tuant toute personne se trouvant à proximité avant même que les flammes ne les atteignent. L’océan est « leur dernier recours », selon les services d’urgence de l’Etat de Victoria.

Une situation hors de contrôle
Des dizaines de biens auraient été détruits depuis lundi et au moins sept personnes sont portées disparues dans les Etats de Nouvelle-Galles du Sud et de Victoria, situés au sud-est de l’Australie. Dans certaines régions, les incendies sont si intenses, la fumée si épaisse et les feux provoqués par la foudre si violents que les reconnaissances aériennes et les interventions de bombardiers d’eau ont dû être interrompues, ont indiqué les pompiers en charge des zones rurales de Nouvelle-Galles du Sud.

Ces derniers jours, les autorités n’ont cessé d’alerter les quelque 30 000 touristes venus passer leurs vacances d’été dans la région, les incitant à quitter cette zone qui fait partie des centaines actuellement ravagées par des feux à travers l’immense île-continent.


Des feux sans précédent ravagent l’Australie depuis septembre mais depuis lundi, une hausse des températures et des vents forts les ont attisés. Ils se sont approchés de villes comme Sydney et Melbourne, qui comptent plusieurs millions d’habitants.

Lundi, environ 100 000 personnes ont dû fuir cinq banlieues de Melbourne en raison de l’avancée des incendies. Un pompier volontaire est décédé et deux autres ont été brûlés en intervenant en Nouvelle-Galles du Sud.

Au total onze personnes sont mortes depuis le début des incendies, qui ont détruit un millier de maisons et plus de 3 millions d’hectares, soit une superficie plus grande que celle de la Belgique.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page