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Infrastructures de stockage et conservation, accompagnement des filières porteuses : le Cosec s’implique à améliorer la sécurité alimentaire

Le Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC), en collaboration avec l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), déroule, depuis quelques jours, une tournée économique dans la vallée du Fleuve Sénégal, dans les départements de Saint-Louis, Podor et Matam, situés dans la partie nord du pays.

Cette intervient à la suite d’une étude menée par IPAR,  dans cette partie du Sénégal, où, il a été constaté que malgré un potentiel agro-sylvo-pastoral et halieutique (ASPH) et des ressources naturelles importantes, la zone risque d’être touchée par un «taux d’insécurité alimentaire élevé». Pour faire face à cette situation, des efforts sont consentis par l’Etat et ses partenaires pour améliorer significativement la production SPH.

Il se trouve que, comme le note le COSEC, «faute de plusieurs facteurs notamment l’insuffisance d’industries de transformation et d’infrastructures de stockage et de conservation, des pertes post-récoltes importantes sont enregistrées au niveau cette zone». Déjà en 2014, conscients qu’un des défis majeurs pour la souveraineté alimentaire est la réduction des pertes post-récoltes, les Chefs d’Etat et de Gouvernement africains se sont engagés, dans la Déclaration de Malabo, à réduire de moitié le volume des pertes post-récoltes d’ici 2025.

Dans les départements précités (Saint-Louis, Podor et Matam), les pertes post-récoltes (riz, oignon, tomate, gombo, banane, patate douce, lait, poissons, etc.) sont une des causes de la baisse des revenus des acteurs agro-sylvo-pastoraux et halieutiques, comme l’informe un document mis à la disposition de la presse. En effet, «les problèmes des dispositifs de stockage et de conservation font que d’importantes pertes de récoltes sont enregistrées chaque année. Les producteurs dans cette zone ont fortement recommandé, à l’État et au secteur privé, d’investir davantage dans les infrastructures de stockage et conservation afin d’améliorer la sécurité alimentaire, d’augmenter les revenus des acteurs et surtout d’éviter le bradage des produits ASPH qui arrivent au même moment sur le marché local».

C’est toute la motivation de la Directrice générale du Conseil Sénégalais des Chargeurs, Mme Ndèye Rokhaya Thiam, accompagnée des officiels du ministère de la Pêche et de l’IPAR, pour cette tournée sur le terrain qui vise à déterminer les besoins en infrastructures de stockage et de conservation des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques dans la zone. En contact avec les acteurs, Mme la Directrice générale du COSEC, s’est enquis du «niveau de production ASPH et a identifié les zones de fortes productions, les spéculations qui font l’objet de pertes post-récoltes considérables, en estimant lesdites pertes et déterminant leurs causes».

Evaluant, aussi les dispositifs de stockage et de conservation existants dans les zones et les besoins d’infrastructures de stockage et conservation des produits ASPH dans ces départements, elle a proposé des recommandations pour des politiques de stockage et de conservation des produits ASPH plus efficaces. «Nous remarquons qu’au niveau de la zone nord, le COSEC n’est pas trop présent. Egalement, en terme d’investissement, on voit aussi les dégâts dus à la monté du Fleuve Sénégal ainsi que les dégâts engendrés ; ce qui a aussi motivé cette tournée pour venir s’enquérir de la situation, pour voir quelles sont les aides plus urgentes à porter surtout dans le domaine agricole», déclare Ndèye Rokhaya Thiam.

Aussi est-il question d’un accompagnement rapide des différentes filières porteuses que sont la filière laitière, la tomate, et l’oignon et aussi davantage d’investissements dans les infrastructures de stockage et conservation agro-sylvo-pastoraux et halieutiques afin d’améliorer la sécurité alimentaire,

Pape Moctar NDIAYE

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