ECONOMIE

La Bad approuve un prêt de plus de 63 millions d’euros

Selon un communiqué de presse, le projet, qui sera mis en œuvre par le ministère du Développement industriel et des Petites et moyennes industries, va couvrir quatre régions au centre du pays : Kaolack, Kaffrine, Fatick et Diourbel. Sa réalisation va contribuer à accroître les exportations agricoles et réduire par conséquent les importations de denrées alimentaires ainsi que l’insécurité alimentaire en milieu rural.
 
«La Banque est un partenaire clé du Sénégal dans la mise en œuvre de cinq agropoles compétitives intégrées prévues dans le cadre du Plan Sénégal émergent, à travers un partenariat public-privé. Après l’agropole Sud approuvée en 2019, nous finançons à présent celle de la région du Centre du pays qui couvre un important bassin agricole », a déclaré Marie-Laure Akin Olugbade, directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest. Atsuko Toda, directrice du département Infrastructures rurales et Finances agricoles a ensuite ajouté que le projet bénéficie ainsi des leçons apprises pour ce type de projet agro-industriel, financé selon un partenariat public-privé à travers l’expérience accumulée en Côte d’Ivoire, en Éthiopie, au Nigéria, au Togo et au Sénégal notamment et qui lui donne un avantage comparatif.
 
 
Au cours de sa mise en œuvre, explique-t-on, le Projet de zone de transformation agro-industrielle du Centre va appuyer la mise en place d’un fonds de développement des chaînes de valeur agro-industrielles (notamment l’arachide, les céréales et le sel) en faveur des organisations de producteurs et des Pme/Pmi. Il sera sensible au genre et ciblera prioritairement les activités situées en amont et en aval de la production pour accroître l’inclusion financière des acteurs des chaînes de valeur.
 
«Par ailleurs, le module central d’une superficie de 80 ha sera viabilisé pour servir de hub répondant aux normes internationales, au conditionnement et stockage des produits agricoles, la production d’énergie, etc. Il sera complété par un réseau de modules régionaux (30 hectares à Fatick, 15 ha à Kaffrine et 15 ha à Diourbel) qui permettront ainsi une bonne intégration horizontale et verticale des filières ciblées », précise la même source.
 
Les producteurs agricoles vont aussi bénéficier de semences de prébase, d’un bon accès aux connaissances et aux ressources (y compris non-financières et financières) ainsi que d’une mise à disposition de technologies performantes et climato-résilientes.
 
«Le projet va cibler les exploitants agricoles et le secteur privé (petites et moyennes entreprises et industries incluses) susceptibles d’investir notamment dans la transformation des produits agricoles et la fourniture de services. Plus de 80 000 ménages, soit près de 460 000 personnes (50% de femmes et 60% de jeunes) vont bénéficier du projet qui devrait entraîner une augmentation de leurs revenus annuels d’environ 30%. Le chômage et le sous-emploi seront réduits et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales renforcée. Au moins 1,2 million (51% femmes et 50% jeunes) de personnes vont bénéficier indirectement des retombées du projet », détaille le communiqué.
 
Oumar Nourou
 

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