La Cédéao, qui avait âprement négocié le calendrier électoral de transition et avait accepté de lever ses sanctions économiques après le compromis trouvé avec Bamako sur cette date de février 2024, n’a pas encore réagi. Sollicitées par RFI, ni l’entreprise française Idemia, ni l’ambassade de France à Bamako n’ont apporté de commentaire à ce stade. « Le gouvernement manque de liquidités et a trouvé un bouc émissaire » Joint par RFI, Oumar Berté, avocat et politologue malien, chercheur associé à l’Université de Rouen, estime que l ‘annonce de ce report de la présidentielle ne l’a pas surpris, mais il doute des arguments officiellement invoqués par les autorités maliennes de transition. « La réalité est toute autre. Le gouvernement de transition du Mali manque de liquidités pour organiser les élections et les partenaires du Mali ont tourné le dos au gouvernement de transition ou ne lui font plus confiance pour accorder des prêts. Vous aurez noté, ce weekend, que le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, lors de son allocution à la tribune des Nations unies, a accusé la France de faire pression sur les institutions financières régionales et internationales afin qu’elles n’accordent pas de prêt ou ne financent pas de projet au Mali. Donc clairement, le gouvernement manque de liquidités pour organiser les élections, et cela est corroboré par le fait que le gouvernement de transition renonce à organiser les autres élections. Il ne s’engage qu’à organiser l’élection présidentielle. Ce n’est pas ce qui était pré-établi dans le chronogramme transmis par la Cédéao et qui avait été soutenu jusque-là », explique-t-il. À la question de savoir pourquoi, dans ce cas, aller jusqu’à attribuer la responsabilité de ce report à une entreprise française, Oumar Berté ajoute qu’« il faut trouver des motifs et surtout un bouc émissaire. Le terrain le plus fertile, en ce moment, c’est la France. Et donc indiquer que la société est française pourrait permettre de faire accepter aux Maliens ce report de l’élection présidentielle. »
(APS) – Le nombre de personnes vivant avec un cancer a augmenté de 35 % dans le monde, entre 2005 et 2020, ce qui fait de cette maladie la deuxième cause des décès recensés au niveau mondial, a déclaré, lundi, à Diamniadio (ouest), le chirurgien cancérologue sénégalais Ahmadou Dème.*
‘’Entre 2005 et 2020, nous avons noté dans le monde une augmentation exponentielle de 35 % de l’incidence des cancers, qui constituent la deuxième cause de décès’’ à l’échelle mondiale, a souligné M. Dème lors d’une conférence internationale sur les maladies non transmissibles, une initiative de l’Africain Research Network, un réseau africain de recherche.
Cette conférence de deux jours se tient à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres à l’est de Dakar.
En Afrique, a précisé le professeur Ahmadou Dème, ‘’chaque année, nous avons 1 million de cas de cancer’’. La progression de cette maladie ‘’s’explique par l’accroissement de la population, la vieillesse et le mode vie’’, a-t-il dit.
‘’Les cancers les plus fréquents sont ceux du sein, de la prostate et du poumon’’, a signalé le médecin, faisant état d’une ‘’mortalité élevée’’ causée par les cancers du poumon et du sein.
Le cancer du sein est le plus répandu chez les femmes, selon le cancérologue. Il affirme que celui du col de l’utérus est le deuxième cancer dont elles souffrent le plus.
‘’Le cancer de la prostate est le plus [fréquent] chez l’homme’’, a relevé M. Dème.
Intervenant à un panel de la conférence sur ‘’les problèmes à résoudre pour la prise en charge des cancers en Afrique’’, le professeur Maguèye Guèye estime que ‘’la première décision à prendre est de faire du cancer un problème de santé publique’’.