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La crise à Hong Kong fait tourner l’économie du territoire au ralenti

Après deux mois de crise entre manifestants pro-démocratie et autorités chinoises, l’économie hongkongaise tourne au ralenti. Au premier trimestre, elle a baissé de 0,6%. Jamais observée depuis dix ans, la situation a conduit les autorités locales à agir.

Le gouvernement hongkongais vient de présenter un plan d’urgence, de deux milliards d’euros, pour soutenir le pouvoir d’achat. Le plan prévoit notamment des aides pour les petites entreprises, les étudiants et les ménages aux revenus modestes.

La crise politique pèse sur l’économie du territoire, qui subit également depuis plusieurs mois, les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis. Plus de 45% de ses échanges dépendent, en effet, de Pékin.

Le tourisme en recul

Conséquence, les investisseurs se détournent du territoire. La place de Hong Kong qui joue un rôle central pour l’introduction en bourse des entreprises chinoises enregistre de lourdes pertes depuis début juin. Li Ka-Shing, l’homme l’affaire le plus riche de Hong Kong a perdu, à lui seul, plus de trois milliards de dollars.

Le secteur du tourisme commence, également, à faire le compte de ses pertes. Les réservations pour août et septembre, ont chuté de 50%, et les annulations se multiplient. La chute des arrivées à Hong Kong a affecté la compagnie aérienne Cathay Pacific qui dû annuler de nombreux vols en raison d’une grève générale.

La croissance marque le pas

D’autres secteurs comme l’immobilier commercial et la vente au détail devraient être prochainement touchés par la crise. Les commerçants notent déjà une très forte baisse de la consommation. Les touristes comme les Hongkongais n’achètent plus rien car les centres commerciaux sont fermés.

Résultat, le gouvernement est de plus en plus pessimiste quant à sa croissance. La cheffe de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a même déclaré que l’impact économique pourrait être pire que celui de l’épidémie du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) en 2003. Le gouvernement a révisé à la baisse ses prévisions de croissance. Il prévoit désormais un petit 1%. On est loin du 3% attendu en début d’année.

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