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La mère et la soeur Dupont de Ligonnès visées par une enquête pour dérive sectaire

Geneviève et Christine Dupont de Ligonnès font l’objet d’une enquête préliminaire depuis le 24 novembre par le parquet de Versailles pour « abus de faiblesse ».

La famille Dupont de Ligonnès est à nouveau au coeur de l’actualité. Cette fois, il s’agit de la mère et de la soeur de Xavier, recherché et soupçonné depuis plus de huit ans du quintuple meurtre de son épouse et de ses enfants en avril 2011. Selon Le Parisien, Geneviève et Christine Dupont de Ligonnès font l’objet d’une enquête préliminaire depuis le 24 novembre par le parquet de Versailles pour « abus de faiblesse en état de sujétion psychologique visant un mouvement d’inspiration catholique, traditionaliste, radical et apocalyptique ». 

Le mouvement visé par le parquet est Philadelphie, ou Le Jardin, « groupe de prière fermé » créé dans les années 1970 autour de Violette, le surnom de Geneviève Dupont de Ligonnès [chaque membre portant le nom d’une fleur], et aujourd’hui dirigé par Christine, sa fille, et la soeur de Xavier. 

C’est un signalement en septembre 2019 qui a relancé les soupçons de dérive sectaire autour du groupe Philadelphie. Deux frères, Fabien et Olivier B., ont saisi à l’été 2019 l’Association de défense des familles et de l’individu (Adfi) d’Alsace et la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) à propos d’un autre de leur frère et de leurs parents, membres de Philadelphie, dont les économies ont disparu. L’un des deux frères à l’origine du signalement, Olivier, a indiqué avoir aussi fait parti du mouvement, avant de le quitter « pour pouvoir vivre librement une relation amoureuse qu’on lui interdisait », explique le quotidien francilien. 

La Miviludes explique au journal que les faits « étaient suffisamment précis et circonstanciés » pour être portés à la connaissance du procureur de la République. Les premiers signalements soupçonnant une dérive sectaire au sein de Philadelphie remontent à 1995, quand ses adeptes, dont Xavier, s’étaient réunis dans une maison à Rennes pour attendre la fin du monde. 

En 2011, dans le cadre de l’enquête sur le quintuple meurtre dont est toujours suspecté Xavier Dupont de Ligonnès, la gendarmerie, alertée par la Miviludes, avait multiplié les auditions de membres et ex-membres de Philadelphie. « La Mission a été relativement étonnée que le groupe puisse être encore actif et que ses adeptes soient toujours sous l’influence des inspirations et recommandations (voire les injonctions) des deux femmes, malgré les révélations qui ont suivi l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès », a expliqué au Parisien Anne Josso, secrétaire générale de la Miviludes. 

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