SPORTS

La suspension de Christian Coleman ramenée à 18 mois

Le Tribunal arbitral du sport a ramené la suspension du champion du monde américain du 100m de 24 à 18 mois, ce qui le privera quand même des JO de Tokyo.

Le champion du monde américain du 100m Christian Coleman a vu sa suspension de deux ans pour manquements à ses obligations de localisation antidopage ramenée à 18 mois, a annoncé ce vendredi le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Coleman, initialement suspendu jusqu’au 13 mai 2022, pourra donc recourir à partir du 14 novembre 2021, ce qui signifie qu’il ne pourra pas disputer les JO de Tokyo (23 juillet-8 août). Le sprinteur américain (25 ans) avait été suspendu en octobre dernier et avait fait appel en novembre.

Coleman « déçu »
Le TAS a indiqué, pour justifier la réduction de la sanction infligée en première instance par un tribunal indépendant de World Athletics, que le « degré de négligence » de Coleman était « plus bas que celui établi dans la décision initiale ».

Le champion du monde 2019 avait manqué trois fois à ses obligations de localisation, les 16 janvier, 26 avril et 9 décembre 2019, étant ce jour-là parti faire ses courses de Noël dans un centre commercial proche de son domicile. Le panel du TAS a estimé que ce fameux 9 décembre 2019, si le responsable chargé du contrôle anti-dopage avait pris la peine de passer un coup de fil à Coleman en arrivant à son domicile, celui-ci aurait pu rentrer à la maison dans le temps imparti et un test aurait pu être mené. Même si rien dans le règlement n’oblige un responsable antidopage à téléphoner à l’athlète contrôlé, le panel du TAS souligne que c’est une pratique courante et que Coleman était en droit d’espérer être appelé.

« Même si j’apprécie le fait que le panel du TAS ait compris que j’étais un athlète propre, je suis évidemment déçu de rater les Jeux Olympiques cet été. J’ai hâte de représenter les Etats-Unis aux Mondiaux en 2022, surtout que ce seront les premiers organisés aux Etats-Unis (à Eugene, Oregon), où je défendrai mon titre mondial face au nouveau champion olympique du 100 m » a indiqué l’athlète à l’agence Reuters.
De son côté, Brett Clothier, le patron de l’AIU, l’unité d’intégrité de l’athlétisme chargée notamment de la lutte antidopage, a accueilli avec satisfaction la confirmation de la suspension, même réduite. « Les tests inopinés sont un pilier fondamental du code mondial antidopage et cette décision confirme que les athlètes doivent prendre leurs obligations de localisation très au sérieux et être présents au lieu indiqué dans leur fenêtre quotidienne d’une heure pour les contrôles, a-t-il rappelé. Il ne suffit pas d’être près du lieu indiqué ou de compter sur un appel du contrôleur. Les obligations de localisation sont les mêmes pour tous les athlètes. »

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