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La température de survie du coronavirus établie par une équipe de scientifiques marseillais

Le coronavirus peut survivre à une longue exposition à des températures élevées ce qui représente une menace pour les personnels de laboratoire, selon une expérience menée par une équipe de scientifiques français de l’Université d’Aix-Marseille.

Des chercheurs de l’Université d’Aix-Marseille ont chauffé l’agent pathogène à l’origine du Covid-19 à 60 degrés Celsius pendant une heure et ont constaté qu’à cette température certaines souches étaient encore capables de se répliquer.

Les résultats de leur expérience publiés dans un article non revu par les pairs sur le site bioRxiv revêtent une grande importance pour les techniciens de laboratoire travaillant avec le virus car le protocole standard de sa désactivation utilisé dans la plupart des laboratoires prévoit de l’exposer à cette température pendant une heure.

Les scientifiques ont dû porter la température presque au point d’ébullition pour tuer complètement le virus.

© AP Photo / Francois Mori

Ils ont infecté des cellules rénales de singe vert d’Afrique, un matériau hôte standard pour les tests d’activité virale, avec une souche isolée d’un patient à Berlin, en Allemagne. Les cellules ont été chargées dans des tubes représentant deux types d’environnements différents, l’un «propre» et l’autre «sale» avec des protéines animales pour simuler la contamination biologique dans des échantillons réels, tels qu’un écouvillon oral.

Après le chauffage, les souches virales dans un environnement propre ont été complètement désactivées. Cependant, certaines souches des échantillons sales ont survécu.

Des résultats importants pour sécuriser le personnel de laboratoire

Les résultats de l’expérience indiquent que le processus de chauffage a entraîné une nette baisse de l’infectiosité, bien que suffisamment de souches soient restées vivantes pour pouvoir commencer une autre série d’infection.

Dans le contexte d’une demande croissante de tests sur le coronavirus, les résultats de cette étude revêtent une grande importance car souvent le travail est effectué dans des laboratoires mal protégés et leur personnel est exposé directement aux échantillons qui devraient être «désactivés» avant d’être traités.vaccin

Le protocole à 60 degrés Celsius, d’une heure, a été adapté dans de nombreux laboratoires  travaillant avec un large éventail de virus mortels, dont Ebola.

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