ECONOMIE

LAMINE BA, DIRECTEUR DE L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES A L’APIX: «Doing Business s’était imposé comme une référence dans la perception de risque pays»

La Banque Mondiale a décidé de mettre fin à la publication du rapport de Doing Business. Le directeur de l’environnement des affaires à l’Apix Lamine Ba trouve que ce baromètre était d’un grand apport pour l’amélioration du climat des affaires au Sénégal. Parce que selon lui, Doing Business s’était imposé comme une référence dans la perception de risque du pays.

«Même si on n’a pas été saisi pour la suspension du rapport, on savait qu’il y a un audit et on suivait les choses. Quand on créait Doing Business en 2007, on n’avait pas consulté les Etats. Maintenant si on arrête, on prend acte. Mais, c’était quelque chose qui s’était imposée comme une référence dans la perception de risque pays». Ces propos sont du directeur de l’environnement des affaires à l’Apix Lamine Ba. Il a été joint au téléphone hier, lundi 20 septembre par la rédaction de Sud Quotidien.

Par ailleurs, il se réjouit du fait qu’aucun pays africain n’a été cité dans le rapport de 2020 où des irrégularités ont été relevées et qui a été à l’origine de cette suspension. «Souvent quand on parlait de problème de gouvernance, c’est l’Afrique qui est citée. Aujourd’hui, on ne parle pas de dirigeant africain à la Banque Mondiale ni de pays africain qui aurait été favorisé par la notation», a-t-il laissé entendre.

Selon lui, Doing Business a apporté beaucoup de choses au Sénégal, car confie-t-il, les gens ont une perception beaucoup plus positive du pays grâce à la notation de Doing Business. «Si on regarde de façon globale, les investissements privés domestiques ou étrangers ont presque doublés. Doing Business dans la réalité ne fait qu’évaluer la dynamique qui se passe dans le pays. Il regardait la perception en faveur des Pme.

Le Sénégal en a profité, parce que dans certains secteurs l’investissement privé a augmenté. Quand on lançait nos obligations souveraines au niveau du marché international, on s’endettait autour de 8,75. Mais du fait des efforts de maitrise du cadre marco-économique et de l’amélioration de l’environnement des affaires, on a pu s’endetter sur des taux inférieurs à 5%. Cela permet au marché financier d’avoir une perception que le pays progresse», soutient-il. Suivant M. Ba, d’une façon globale, la dynamique du Sénégal ces dernières années, a été une dynamique de progrès.

Toutefois, le directeur de l’environnement des affaires à l’Apix précise que la fin de Doing Business ne veut pas dire que tout ce qui est amélioration de l’environnement des affaires est arrêté. Parce que selon lui, on ne réforme pas seulement pour Doing Business, mais pour plus d’attractivité au niveau des investissements. «Il y a d’autres notations qui vont continuer à évaluer les choses comme le rapport mondial pour la compétitivité. On suit 23 classements internationaux», a-t-il conclu.

NDEYE AMINATA CISSE

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