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« Le Brésil champion du monde en matière de meurtres de personnes LGBT »

Un jeune homme gay de 22 ans a été torturé et violé la semaine dernière au Brésil à Florianópolis, capitale de l’État de Santa Catarina, provoquant une onde de choc dans le pays selon plusieurs associations.
« Il s’agit d’un crime effrayant mais c’est très fréquent au Brésil. » La semaine dernière, le 31 mai, un homosexuel de 22 ans a subi un acte « barbare » à Florianópolis, capitale de l’État de Santa Catarina, au Brésil, comme l’ont qualifié plusieurs associations, rapporte ce mercredi le Guardian.

Le jeune garçon a été attaqué par trois hommes armés et a été victime d’un viol collectif. Ils l’ont également torturé en utilisant des objets tranchants et forcé à tailler dans la peau de ses jambes des insultes homophobes, ont raconté des associations au média anglais ainsi qu’au Folha de S. Paulo, un quotidien brésilien.

Le vingtenaire a été hospitalisé dans un état grave mais se remet désormais de ses blessures chez lui. Les deux médias ont confirmé qu’une enquête a été ouverte par la police. Aucune arrestation n’a, pour l’instant, été réalisée.

237 personnes LGBT mortes en 2020
Lirous Ávila, la présidente de l’Association de Défense des Droits Humains (ADEH), a expliqué au Guardian que cette violence touche autant les personnes LGBT, que les femmes, les personnes noires et les immigrants, et qu’elle « empire ».

Selon elle, cette agression a provoqué une onde de choc dans le pays et polarisé l’opinion: certaines personnes ont été choquées par l’acte quand d’autres l’ont justifié par l’homosexualité de la victime. « Il est absurde de trouver une justification à une violence qui est si brutale et barbare », a-t-elle souligné.

« La violence envers les personnes LGBT a vraiment augmenté ces derniers temps. Le Brésil est le champion du monde en matière de meurtres de personnes LGBT. Nous sommes un pays très conservateur où il y a beaucoup de préjugés. Les discours de haine finissent par propager de la violence », a expliqué au quotidien anglais Margareth Hernandes, une avocate basée à Florianópolis.

La militante et l’avocate attribuent la montée de la violence envers les personnes LGBT en partie à la présence de Jair Bolsonaro, ouvertement homophobe et transphobe, à la tête du pays. Selon un rapport annuel de l’association Grupo Gay da Bahia, la plus ancienne structure brésilienne de défense des droits des homosexuels et des transgenres, 237 personnes LGBT sont mortes au Brésil en 2020.

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