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LE DG DE LA POSTE DEVRAIT ÊTRE AUDITIONNÉ PAR L’ASSEMBLée

A Thiès hier, Thierno Alassane Sall s’est prononcé sur la situation de la Poste. Pour le président de la République des valeurs (Rv) et non moins député non inscrit, on est en face «d’un carnage financier et d’un crime économique». A l’en croire, le directeur général devrait être auditionné par l’Assemblée nationale.

Devant la presse à Thiès, Thierno Alassane Sall est longuement revenu sur la situation difficile que traversent certaines entreprises nationales comme la Poste. Pour ce cas s’espèce, le député non inscrit parle «d’un carnage financier et d’un crime économique. Par conséquent, le directeur général devrait être auditionné par l’Assemblée».

Selon le président de la République des Valeurs (Rv), la 14ème législature est interpellée sur des dossiers extrêmement lourds comme celui de la Poste qui est quasiment en faillite. Cette situation, souligne-t-il, est imputable aux directeurs généraux de la boite. «Par conséquent, l’Assemblée Nationale devrait, comme avait voulu le faire pour l’Anoci un certain Macky Sall à l’époque président de l’Assemblée Nationale, interpeller le gouvernement», indique Thierno Alassane Sall. Dans des accusations à peine voilées, il indique qu’en 2012, le Président Macky Sall avait averti les directeurs généraux que ceux qui perdraient les élections dans leur localité, seraient débarqués. «Cela veut que leurs performances étaient plus liées aux résultats politiques qu’aux performances économiques et sociales. C’est ainsi que des directeurs généraux, comme celui de la Poste, ont été maintenus urbi et orbi, malgré une situation que tout le monde décriait. Alors que l’activité de la Poste était en train de chuter la masse salariale, elle, dépassait le chiffre d’affaire. Ce qui constitue un crime économique. La Poste était considérée comme une machine à faire gagner des élections pour le parti au pouvoir», affirme le leader de Rv

Dénonçant l’inertie des corps de contrôle qui n’ont pas jugé utile de bouger dans cette affaire, Thierno Alassane Sall plaide pour que l’Assemblée Nationale se saisisse de cette question et auditionne le directeur général, pour savoir ce qui s’est réellement passé et faire de cette situation un cas d’école. «L’Assemblée Nationale jouera ainsi le rôle qui lui revient», souligne-t-il avant de se dire prêt à prendre des initiatives dans ce sens. A l’en croire, c’est une gestion similaire qui a impacté d’autres entreprises comme Dakar Dem Dikk (DDD).

S’agissant toujours du cas de la Poste, l’ancien ministre de l’Energie s’est interrogé sur la nomination du nouveau directeur général, qui est un expert des domaines. Et c’est pour inviter les populations à se rappeler ce qui s’est passé à DDD dont le patrimoine foncier a été bradé, sous prétexte de renflouer les caisses. «Non seulement il n’y a jamais eu de renflouement, mais aussi le patrimoine foncier est perdu. La 14ème législature est attendue sur toutes ces questions importantes», souligne-t-il avant d’indiquer que la représentation nationale ne devrait pas se laisser divertir par des questions politiciennes comme la loi d’amnistie. «Il y a aujourd’hui une possibilité d’éclairer le peuple sénégalais sur des questions jusque-là taboues, notamment la gestion de l’Assemblée Nationale, le budget dont disposent le Président et les groupes parlementaires etc.», dit-il.

En ce qui concerne le pétrole et le gaz, il rappelle que dans le document budgétaire, il est indiqué ce que le Sénégal perçoit en termes de recettes (51,6 milliards de Fcfa en 2023 et 196,8 milliards en 2024). «La question qui se pose est de savoir si cela est conforme à nos espérances par rapport à ces ressources naturelles», lance-t-il. «Nous avons raté certaines séquences essentielles. D’abord, après une découverte, il doit y avoir une certification pour savoir si les opérateurs ont annoncé le maximum qu’on peut recouvrer. Il fallait également s’accorder sur les meilleurs investissements à faire pour pouvoir optimiser les ressources et minimiser les investissements. Ces étapes ont été ignorées, parce qu’on voulait que le pétrole et le gaz sortent en 2023, la veille de 2024 coïncidant avec l’élection présidentielle. Qui plus est, les contrats ont été mal négociés, notamment celui de Sangomar», dénonce Thierno Alassane Sall.

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