EMIGRATION / DIASPORA

Le Geo Barents sauve 122 migrants, dont 90 mineurs en détresse en Méditerranée

Le navire humanitaire affrété par Médecins sans frontières (MSF) est arrivé juste à temps pour porter assistance à quelque 122 migrants, dont 90 mineurs, en danger sur un canot pneumatique surchargé en train de se dégonfler au large des côtes de la Libye.

Le canot pneumatique bondé se trouvait à 65 kilomètres environ des côtes libyennes lorsqu’Alarm Phone a été alerté dans la matinée du jeudi 13 octobre. Très vite, le navire humanitaire Geo Barents, affrété par Médecins sans frontières (MSF) a pu se rendre sur place pour venir en aide aux 122 migrants pris au piège sur l’embarcation à la dérive.

Parmi eux se trouvaient 90 mineurs, tous partis de Libye la veille au soir, dans l’espoir de rejoindre les rives européennes.

Surchargé, leur radeau pneumatique était en train de se dégonfler lorsque le Géo Barents est intervenu. « Lorsque notre équipe est arrivée, un des flotteurs se dégonflait déjà. Le moment était crucial et des vies étaient en jeu. Le risque que des personnes tombent à l’eau était très élevé. Les 122 personnes sont désormais en sécurité à bord #GeoBarents et prises en charge par notre équipe médicale », ont indiqué les sauveteurs sur Twitter.

 

Très peu de navires humanitaires dans la SAR zone

Les 122 rescapés ont rejoint neuf autres migrants déjà à bord du navire humanitaire après avoir été secourus le mercredi 12 octobre. Ces personnes se trouvaient sur « un petit bateau en fibre de verre » en détresse, situé dans les eaux internationales à proximité la Libye, a précisé MSF qui a réussi à mener cette opération de sauvetage conjointement avec Alarm Phone et les Pilotes volontaires.

Le Geo Barents a repris la direction de la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone) le 11 octobre après plusieurs semaines de pause consacrées à l’entraînement de son équipage.

Le bateau de MSF est l’un des seuls navires humanitaires à se trouver dans la SAR zone en ce moment, le Sea eye 4 étant immobilisé à Borriana en Espagne pour maintenance, et le Humanity 1 dans le port de Palerme en Italie pour des entraînements.

Même si les navires humanitaires sillonnent la Méditerranée centrale, cette route migratoire reste extrêmement périlleuse. Depuis le début de l’année, plus de 1 000 migrants ont péri dans ces eaux en tentant de rejoindre l’Europe, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM). Et depuis 2014, date des premiers recensements de l’agence onusienne, on compte près de 20 000 morts et disparus dans cette zone maritime.

La rédaction tient à rappeler que les navires humanitaires sillonnent une partie très limitée de la mer Méditerranée. La présence de ces ONG est loin d’être une garantie de secours pour les migrants qui veulent tenter la traversée depuis les côtes africaines. Beaucoup d’embarcations passent inaperçues dans l’immensité de la mer. Beaucoup de canots sombrent aussi sans avoir été repérés. La Méditerranée centrale reste aujourd’hui la route maritime la plus meurtrière au monde.             

 

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