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Le nouveau pacte entre le Sénégal de Macky Sall et la France d’Emmanuel Macron

Dans le cadre du projet d’appui à la cour des comptes du Sénégal, un jumelage entre l’institution supérieure de contrôle des finances du Sénégal et celle de la France a démarré ce jeudi. Le projet a pour but de renforcer les capacités techniques et professionnelles de la cour des comptes du Sénégal et « d’améliorer ses performances de contrôle ».

Chargée du contrôle des finances publiques et de la gestion des organismes publics, la cour des comptes du Sénégal s’est alliée avec son homologue français afin de bénéficier de son expertise. Ce partenariat entre les deux institutions vise entre autres : le renforcement des capacités du personnel de contrôle sénégalais, la redynamisation du contrôle juridictionnel et le développement d’une stratégie de communication.

« Le jumelage s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique de faire de la cour des comptes du Sénégal une institution plus crédible, à même de contribuer significativement non seulement à l’amélioration de la gestion publique mais aussi au renforcement de l’Etat de droit. En effet, sa mise en œuvre permettra à la cour de mener des activités de qualité et à haute valeur ajoutée parce que conformes aux normes internationales et aux bonnes pratiques françaises et internationales », de l’avis du premier président de la cour des comptes du Sénégal, Mamadou Faye.

Cette collaboration est le fruit du « projet d’appui à la cour des comptes du Sénégal », financé par l’Union Européenne à hauteur de 787 millions pour une durée de 3 ans. Au cours de cette période de partenariat, une vingtaine d’experts « sélectionnés parmi les plus expérimentés » de la cour des comptes française prendront part à 340 journées de travail devant avoir lieu en présentiel (au Sénégal) ou en visioconférence.

Ce jumelage va concerner 12 équipes de contrôle de la cour des comptes du Sénégal à savoir les magistrats et les assistants de vérification. Présent à cette cérémonie de lancement, Pierre Moscovici, premier président de la cour des comptes française, s’est réjoui de cette collaboration entre les deux institutions : « Je constate que ce jumelage a pris un bon départ. Il va permettre d’accompagner un mouvement que vous avez-vous-même impulsé, qui sera source d’approfondissement de la démocratie pour le bien de tous. Le renforcement de votre cour en tant qu’institution supérieure de contrôle, constituera un facteur de confiance accrue dans les institutions publiques du Sénégal ».

L’enjeu de ce projet semble être de taille, car, le Sénégal assure la présidence de l’Organisation africaine des Institutions supérieures de Contrôle des Finances publiques (AFROSAI) et devrait assurer aussi celle de l’Association des Institutions supérieures de Contrôle des Finances publiques ayant en Commun l’Usage du français (AISCCUF).

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