ECONOMIE

Le secret du succès des écoles de commerce sénégalaises

Depuis quelques décennies, à la faveur des grèves à répétition dans les universités publiques, le nombre pléthorique d’étudiants, etc, ; l’enseignement supérieur privé connait un regain d’intérêt au Sénégal. De plus en plus de parents préfèrent envoyer leurs enfants dans ces établissements. « J’ai retiré mon fils orienté à l’université Gaston Berger de Saint-Louis pour l’inscrire à l’Institut supérieur de management. Je sais qu’au bout de trois ans, il pourra sortir avec un diplôme », confie Ibrahima Mbodj.

Ferme dans son option, il dit être prêt à mettre les moyens. « Je préfère faire ce sacrifice que de laisser mon fils perdre des années à cause des grèves et un taux de réussite bas dans les universités publiques », dit-il. Ibrahima Mbodj relativise même la cherté de la formation, soutenant qu’une formation de qualité a un coût.

Yasmine Sy Sarr, directrice du développement stratégique et qualité de Sup de CO écarte tout élitisme et justifie le coût de la formation. « Il faut payer les enseignements qui sont souvent les meilleurs dans leur domaine sans compter les autres charges. » Elle note que Sup de CO octroie des bourses d’excellence et des bourses sociales pour permettre aux étudiants issus de familles modestes de poursuivre leurs études. Selon elle, le gain n’est pas la finalité. « Si tel était le cas, observe Yasmine Sy Sarr, il y aurait moins d’écoles supérieures d’enseignement privé et moins d’étudiants. ». En effet, les établissements privés d’enseignement supérieur accueillent 40 % des bacheliers. Ils ont pignon sur rue même si certains sont considérés comme des établissements de référence. Sup De CO, lnstitut Supérieur de Management, l’Institut Africain de Management, Bordeaux Management school. Qu’est-ce qui explique leur succès ? Yasmine Sy Sarr, directrice du développement stratégique et qualité avance, entre autres raisons, la qualité de la formation qui fait qu’elles ont gagné en notoriété au Sénégal, dans la sous-région et même dans toute l’Afrique. « 30 % de nos effectifs viennent de l’Afrique », confie Yasmine Sy Sarr.  

Pape Madické Diop, directeur général de BEM parle d’une offre tournée vers le monde de l’entreprise qui fait que l’étudiant, une fois ses études terminées, est opérationnel. Ce souci de répondre aux besoins du marché du travail fait que chaque école essaie d’innover en allant au-devant des mutations et des sollicitations du marché du travail. Ainsi, au fil des années, la liste des offres de formation s’est élargie. A Supdeco, par exemple, on insiste sur la pratique des langues avec une adaptation en fonction du statut de l’étudiant. Il y a par exemple, un cours spécialisé à l’intention des professionnels tels que l’hôtellerie, le tourisme, le transport et la logistique, banque et finance, etc. Et pour les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études aux Etats Unis, au Canada, en Europe ou en Asie, des programmes spéciaux sont concoctés pour répondre à leur besoin. « Aujourd’hui, nous sommes agréés par l’ambassade des Etats pour le Toefl », déclare Yasmine Sy Sarr.  

En sus d’une offre calquée sur les besoins du marché du travail, ces établissements ont su développer, au fil des années, des partenariats avec des écoles étrangères de renom. Yasmine Sy Sarr, directrice du développement stratégique et qualité à Sup de Co est fière de lister les universités partenaires. Telcom Bretagnbe, Iowa university, Hanyang University, Enap Canada, Uniersité du Québec à Trois Rivières, ESG UQAM, University of Ghana, ESC Rennes. Et la liste est loin d’être exhaustive. « Ces partenariats nous poussent à aller toujours plus loin pour répondre aux standards internationaux », renchérit Pape Madické Diop, directeur général de BEM. Et d’ajouter : « Ces partenariats nous ont permis de disposer d’un corps professoral élargi qui vient de divers pays avec lesquels nous avons noué des partenariats ».  

Et pour convaincre définitivement étudiants et parents, on avance le taux d’insertion des diplômés. « Presque tous nos diplômés trouvent un emploi après leurs études », confie Yasmine Sy Sarr. Chaque rentrée académique, des diplômés viennent témoigner et l’effet est immédiat puisque ceux qui sont choisis, occupent des postes de haut cadre.

Autres atouts majeurs, ces business school ont des diplômes reconnus par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (Cames) en plus des certifications. Certaines sont labellisées centre d’excellence de l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa). D’ailleurs pour répondre aux sollicitations du marché de l’emploi, elles font preuve d’une flexibilité organisationnelle pour mieux répondre. Capitalisant sur la crise sanitaire liées à la Covid-19, ces établissements proposent aujourd’hui, des formations en ligne. 

Leur rayonnement fait aujourd’hui que Dakar est devenue une place forte de l’économie du savoir. Un gage de sérieux et de qualité qui garantit aux étudiants le meilleur tremplin professionnel. Cette réussite donne des ailes à ces établissements. Aujourd’hui, ils voient grand. Sup de CO a ouvert des écoles en Gambie et à Djibouty.
Lejecos Magazine
 
 
 
 
 
 

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