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Le village de Diamel encore en proie aux inondations

Dans le Nord du Sénégal, notamment du côté de la station de Matam, où la côte d’alerte de 8 mètres, est dépassée de près de 91 cm, se situant à 8 m, 91 , hier lundi 21 octobre, le trop plein d’eau n’est pas sans conséquences, pour le village de Diamel (Matam). Ce quartier de la commune de Matam, situé dans le nord du Dandé Mayo, a lutté farouchement, durant la nuit du dimanche contre l’avancée des eaux du fleuve, sans résultats conséquents.

A bout de souffle, les populations désemparées qui n’ont pu contrer l’onde de crue en provenance du fleuve et de l’un de ses défluents, à partir d’amoncellement de sacs en terre, ont regardé durant toute une nuit, la grande déferlante submerger leur village.

Au petit matin, hier, lundi 21 octobre 2024,  le constat de l’ampleur des dommages est ahurissant.

Après l’épisode d’une première inondation moins dévastatrice, il y a quelques jours, la deuxième submersion, dont les eaux sont d’une vitesse plus grande, est à l’origine de considérables dégâts. Tout le quartier est impacté, les habitations et les voies sont inondées, le poste de santé, les écoles, le marché, les commerces et plusieurs ateliers sont envahis par les eaux. Une calamité pour d’aucuns, une rébellion du fleuve pour des habitants du coin, en majorité des pêcheurs dont les enfants ne vont plus à l’école et où il n’est plus possible d’aller se soigner.

Baba Hamady, un sexagénaire, avoue, qu’une crue aussi capricieuse, n’avait, jusque dans les lointains souvenirs, jamais autant détruit et dévasté des biens. Tout un désarroi, de l’avis d’Aminata Oumar, une vendeuse au marché du village, qui déclare, « qu’en plus des bâtiments, des champs des pépinières et des vivres qui ont été détruits, même la volaille n’a pu résister aux eaux».

Sans revenus, la cheffe de famille, se dit obligée de braver les eaux pour se rendre au marché qui est lui aussi inondé avec seulement les étals en surface. « Certes, la situation est dramatique, mais il faut bouger pour nourrir la famille», fait –elle savoir.

Au niveau de Diamel, en proie aux eaux, où les déplacements se font à partir de charrettes ou de pirogues, à défaut de patauger, la mobilité relève désormais d’un réel parcours de combattant. Tout un dilemme, pour les personnes âgées qui éprouvent d’énormes difficultés pour rallier la mosquée qui est ceinturée par les eaux.

Face à la situation, des voix qui en appellent à l’aide des pouvoirs publics, flambent au niveau des réseaux sociaux. « Malgré les nombreuses alertes à l’endroit de l’Etat pour la mise en place de solutions structurelles, ce sont tous les riverains du fleuve qui paient un lourd tribut face à ces inondations », fait remarquer un impacté. Avant de se désoler « qu’au niveau du village de Diamel, où le poste de santé est inondé, aucun dispositif sanitaire, de secours  ou de déplacement des populations, [n’ait été mis en place] ».

Pape Moctar NDIAYE

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