CONTRIBUTION

L’école en question

Cette année, il nous est rapporté beaucoup de cas de violences et d’actes d’indiscipline dans l’espace scolaire. Aux multiples hypothèses qui pourraient justifier pareil scénario j’invoque le «burn out».

En effet, de novembre à maintenant, l’école a fonctionné au rythme d’un Tgv. Rarement enseignants, professeurs et élèves sont allés en vacances. Pour qui connaît le sens psychologique et pédagogique du congé pour ne pas dire du repos.

Au lieu de consultations inclusives pour déterminer les termes de gestion de l’année scolaire post-Covid-19, les autorités politiques et académiques ont statué sans les acteurs à la base. Par conséquent, des directives sont données avec exigence et obligation de réalisation sans tenir compte du mental de la «troupe».

Ainsi, des cours aux devoirs journaliers en passant par les évaluations standardisées et de compositions, élèves, professeurs et enseignants ont valsé, vivant du coup l’année la plus longue, la plus stressante de leur existence.
Et au lieu d’être fatigués, ils sont é…rein…tés, esseulés, débordés.
La preuve, chaque enseignant, chaque professeur, chaque élève qu’on approche dira «dama sonn» ou «école dafa war tëjj». Quand le refoulement s’installe, la violence est au rendez-vous.

Cependant, personne ne cautionne les actes de violences notés dans l’espace scolaire. Juste que quand un problème se pose il faut l’analyser sur plusieurs angles.
Les élèves nous ont posé une équation qu’il faut résoudre, car si après avoir reçu des enseignements-apprentissages et des valeurs avec une visée d’être utile pour soi et sa Nation on en arrive à être un danger public, il y a lieu de revoir le système.

Se limiter à tirer sur les élèves et à les sanctionner négativement ne règle pas le problème.
Il y a un adage wolof qui dit «tojalu liir ku ko bañ ci sa kër doo am ko yonni».
Evaluons les Etats généraux de 1981 et les Assises de l’éducation et de la formation de 2014 et repensons notre système éducatif afin d’apporter les correctifs adaptés à notre identité de Sénégalais et d’Africains !

Abdoul Aziz GUEYE 
Surveillant au CEM-Thiadiaye 
SG-Uden /Section Mbour 2

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