CONTRIBUTION

L‘EPISODE DIA/SENGHOR N’EST JAMAIS RACONTÉ AVEC OBJECTIVITÉ AUX CITOYENS

Professeur de français et de technique d’expression, Abou Mbaye, est un homme politique qui vient de faire paraître un ouvrage. «Le long chemin d’un combattant» paru aux Editions Artige, est un message aux Sénégalais.

Vous venez de publier «Le long chemin d’un combattant». De quoi parlezvous dans cet ouvrage ?

«Le long chemin d’un combattant» retrace la vie d’un jeune de la banlieue qui, très tôt, a perdu son père et comprend que désormais, il doit se battre pour gagner sa vie. Diplômé sans emploi, ce jeune se bat quotidiennement, surmontant les obstacles pour atteindre ses objectifs. Son souhait le plus cher est de trouver un emploi. Ce qui m’a poussé à écrire ce roman, c’est parce que je voulais lancer un message à la jeunesse pour les encourager à aller jusqu’au bout de leurs objectifs en s’armant de détermination et d’un courage sans faille. Les thèmes que j’aborde dans cet ouvrage, ce sont les tares de la société sénégalaise mais surtout les défaillances de notre système éducatif et universitaire, la question de l’emploi qui est une problématique que malheureusement les régimes qui se sont succédé à la tête du pays n’ont pas pu résoudre et dont la conséquence est visible avec un chômage qui s’accroît d’une manière exceptionnelle. C’est un roman de 97 pages qui a été édité par une maison d’édition française du nom de Artige qui a une filiale ici à Dakar.

«Le Long chemin d’un combattant» est-il votre première production et combien de temps vous a suffi pour le boucler ?

Je compte dans mon répertoire trois ouvrages. «Le long chemin d’un combattant» est ma première production. J’ai écrit aussi un recueil de nouvelles qui est déjà en phase finale et un essai politique qui retrace les grands événements qui ont marqué l‘histoire politique du Sénégal. D‘habitude, l’écriture d’un roman peut prendre plusieurs années pour l’auteur mais cette première œuvre a été réalisée au bout seize mois, c’est à dire un an quatre mois. L‘essai politique qui est aussi prêt, a été écrit en un mois avec des recherches qui vont donner à l’ouvrage une valeur en termes d’investigation. J‘en ai profité pour plonger les Sénégalais dans l’histoire politique du pays en revenant sur l’épisode Dia et Senghor pour donner ainsi la vraie histoire dans cette affaire qui n’est jamais racontée avec objectivité aux citoyens sénégalais. C’est une manière aussi de rendre hommage à ce grand homme politique qui a abattu un grand travail pour la Nation sénégalaise par le biais de son fameux plan quinquennal méconnu du grand public. Mamadou Dia était un nationaliste et un patriote chevronné qui doit inspirer tous les jeunes sénégalais par ses valeurs, son éthique, sa vision et sa probité. J‘ai déjà vendu 465 exemplaires en trois semaines de parution et je suis sûr que je vais atteindre 1000 exemplaires.

Avez reçu l’appui des autorités dans le cadre de la production de votre nouvel ouvrage ?

C’est une occasion pour moi aussi de pointer du doigt nos autorités dans leur mauvais traitement des hommes de lettres. Dans notre pays, la littérature est reléguée au second plan par nos autorités voire même marginalisée. Le ministère de tutelle n’a même pas acheté un seul exemplaire ni apporté son appui de même que le maire de ma localité Guédiawaye. Aliou Sall n’a rien fait pour encourager les hommes de lettres et la culture d’une manière générale.

Vous êtes aussi le président du mouvement «Reccu Fal Macky». Ça ne dérange pas dans vos activités ?

Ils me refusent cette subvention à cause de mon statut d’opposant. Pourtant ils doivent faire la part des choses. Ces subventions, ce n’est pas leur argent mais celui du contribuable sénégalais donc ça ne doit pas être géré d’une manière partisane. Ça doit être à la portée de tous, sans discrimination, ni partialité. Il n’est pas facile d’avoir des idées et de les extérioriser par le biais de la plume. Donc ils doivent plutôt encourager l’écriture. Mais c’est le cadet de leurs soucis, tout ce qui les intéresse ce sont les activités folkloriques comme la lutte et la danse pour faire oublier aux Sénégalais leur mauvaise gestion du pays. Je suis par ailleurs président du mouvement Reccu Fal Macky. Le terme Reccu Fal Macky est le slogan le plus partagé par les Sénégalais vu les promesses non tenues, les nombreux scandales dont les Sénégalais sont témoins tous les jours, la mal gouvernance, les malversations financières tous azimuts, le bradage foncier jusqu’au vol de nos pauvres Oryx qui n’échappent pas au manque d’élégance de cet émirat Faye-Sall. La question de la crise malienne est une bonne alerte pour le Président Macky Sall, c’est pour lui montrer qu’on ne force jamais pour obtenir un pouvoir que le peuple refuse de nous donner. Sinon, attendons-nous à de sérieuses conséquences qui peuvent mettre en danger notre vie et celle de notre famille. Il faut se comporter comme un gentleman, sortir par la grande porte et éviter de sauter par la fenêtre pour sauvegarder l’image de notre pays qui est une référence en matière de démocratie.

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