ECONOMIE

Les contrôleurs aériens de l’Asecna tirent la sonnette d’alarme

Alors que les yeux sont désormais rivés vers la réunion en présentiel du Comité des ministres, organe suprême de l’Aecna, prévue à Dakar le lundi 17 octobre 2022, l’Union soutient que « la direction générale a fait le choix de poursuivre ses manœuvres d’intimidation, d’oppression, et de persécution à l’égard des contrôleurs aériens ».
 
Ainsi, dit le communiqué, assiste-t-on, depuis peu à des mesures telles que le gel sans explication des congés annuels, les invectives verbales, les suspensions non écrites de plusieurs contrôleurs aériens, les pesanteurs administratives dans le traitement des dossiers administratifs (couverture sociale, souscription aux prêts…), etc.
 
Selon le document, « cette politique de persécution est poussée jusqu’à l’intrusion répétée d’huissiers de justice à des heures tardives dans les Tours de contrôle (lieux sacro-saints de la sécurité de la navigation aérienne) ».
 
Le Beu rappelle que le Contrôle Aérien est une profession multitâche très cognitive qui requiert une concentration constante et une sérénité psychologique permanente. Il y va de la sécurité des centaines d’avions ainsi que des milliers de passagers et de fret aérien au quotidien, indiquele texte. 
 
Qui souligne par ailleurs, que par ces agissements aux antipodes de la culture de sécurité, il apparait clairement que le directeur général, monsieur Mohamed Moussa, glisse inexorablement vers un terrain dangereux où sa responsabilité personnelle pourrait être engagée en cas d’incidents/accidents qui surviendraient dans l’espace aérien de l’Asecna. En effet, les contrôleurs aériens de l’agence évoluent désormais dans un environnement de travail anxiogène loin de favoriser l’exercice en toute sérénité de leur métier.
 
 
L’objectif final et personnel du directeur général, est sans doute, son le document, d’attiser les tensions à l’effet de se fabriquer un prétexte pour décrédibiliser et diaboliser les organisations faitières des contrôleurs aériens de l’Agence. En ce sens, il rapporte que la rumeur d’une grève projetée pour le 18 octobre 2022, colportée dans les fora, procède clairement de cette technique de diabolisation. « L’Usycaa dément catégoriquement cette information ». 
 
Le Beu dit rassurer sa base que toutes ces pratiques continuent d’être méthodiquement documentées et compilées pour un usage approprié. Pour le reste, « il invite les camarades à ne pas céder à la provocation, à maintenir la mobilisation tout en restant à l’écoute des conclusions de la réunion du Comité des ministres du 17 octobre 2022, laquelle espère-t-il, ramènera définitivement l’accalmie et la sérénité dans l’institution Asecna, outil communautaire d’intégration africaine cher à tous ! ».
Bassirou MBAYE

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