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Les États-Unis changent de ton sur le conflit en Libye

rfi

Des véhicules militaires des forces de Misrata, sous la protection des forces de Tripoli, sont vus dans le quartier de Tajura, à l’est de Tripoli, en Libye, le 6 avril 2019. REUTERS/Hani Amara

Washington a demandé, jeudi 28 janvier à l’ONU, le « retrait immédiat » des forces russes et turques du pays. Cela concerne à la fois les militaires et les mercenaires. Une déclaration ferme de la nouvelle administration Biden qui tranche avec celle de son prédécesseur Donald Trump.

Avec notre correspondant à San Francisco, Éric de Salve

Cette déclaration très ferme contre la présence militaire russe et turque en Libye est venue de Richard Mills, l’ambassadeur par intérim des États-Unis à l’ONU lors d’une visioconférence du Conseil de sécurité. « Nous demandons à la Turquie et à la Russie d’entamer immédiatement le retrait de leurs forces de Libye mais aussi, précise l’ambassadeur américain, des mercenaires étrangers et des substituts militaires qu’ils ont recrutés, financés, déployés et soutenus en Libye. »

À peine deux semaines après son investiture, Joe Biden change donc nettement de ton sur la crise libyenne. Fini le temps où Donald Trump échangeait par téléphone avec le général Haftar pour saluer leur vision commune sur la Libye, en pleine offensive meurtrière sur sa capitale Tripoli.

Washington durcit le ton et exige l’application de l’accord de cessez-le-feu du 23 octobre, qui donnait trois mois aux mercenaires étrangers pour quitter la Libye. Selon l’ONU, ces mercenaires seraient 20 000 au total dans les deux camps.

Khalifa Haftar, l’homme de l’est, est soutenu par des Russes de la compagnie privée Wagner, proche du Kremlin. Il reçoit également un soutien matériel des Émirats arabes unis et de l’Égypte.

En face, le gouvernement de Tripoli est appuyé militairement par des drones armés et des rebelles syriens acheminés par la Turquie. Si le cessez-le-feu semble tenir, selon l’ONU, les livraisons d’armes se poursuivent actuellement dans les deux camps, malgré l’embargo imposé depuis la fin de la révolution de 2011.

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