Les exceptions à la règle : Maîtres chez eux ! – Lequotidien
La «crue» électorale de Pastef a épargné la zone Nord où l’ouragan du parti de Sonko a connu des résistances. Fief de Macky Sall, en plus de Fatick, le Fouta n’a pas encore basculé dans le camp du pouvoir. Est-ce juste partie remise en considérant la multiplication de son électorat dans la zone entre la Présidentielle du 24 mars et les Législatives du 17 novembre ?
En dépit des ralliements inédits, les leaders locaux de l’opposition ont réussi à garder leurs bases. Investi sur la liste proportionnelle, Cheikh Oumar Anne a réussi à faire gagner Jamm ak njariñ à Podor où le corps-à-corps se jouait avec Abdoulaye Daouda Diallo, Racine Sy et aussi Pastef. Longtemps différée, la bataille de Podor a tourné en faveur du maire de Ndioum, au détriment de Abdoulaye Daouda Diallo. Avec cette défaite, l’ancien ministre des Finances et du budget risque de remiser ses prétentions sur l’héritage de l’Apr, même s’il peut compter sur ses liens personnels avec Macky Sall.
A Matam, Takku Wallu Senegaal n’a pas été ébranlée, l’Apr a encore des fondations solides dans la zone. Farba Ngom et la fratrie Dia, longtemps en compétion pour le contrôle de la région, sont restés maîtres chez eux dans les départements de Matam et Kanel qu’ils ont remportés malgré les défections de nombreux leaders locaux comme Me Malick Sall, Abdoulaye Sally Sall.
Ranérou-Ferlo, un cas spécifique
Si ces deux circonscriptions relèvent d’évidence, le cas de Ranérou-Ferlo est spécifique. Président du Conseil départemental, Amadou Dawa Diallo a réussi à garder le département dans son escarcelle. Investi par Takku Wallu, il peut revendiquer une victoire personnelle en enchaînant quatre élections de suite gagnées. Cette victoire le 17 novembre est la confirmation d’un leadership local qui perdure, à l’image de M. Adama Diallo à Gossas qui gagne sa ville et son département depuis 2014. Comme Djimo Souaré à Goudiry.