Les Palestiniens attendent la réouverture d’un consulat américain à Jérusalem-Est
Les Palestiniens attendent la réouverture d’un consulat américain chargé des affaires palestiniennes, à Jérusalem-Est, partie arabe de la ville annexée par l’État hébreu. Fermé par Donald Trump, le président américain Joe Biden s’est engagé à le rouvrir. Sans surprise, les Israéliens s’y opposent.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa
À Ramallah, le Premier ministre de l’Autorité Palestinienne, Mohammed Shtayyeh, a tenu une conférence de presse, mercredi. Et pour lui, « Washington n’a pas besoin du feu vert d’Israël », pour rouvrir son consulat. Visiblement ravi d’avoir tourné la page Donald Trump qui a reconnu Jérusalem comme la capitale indivisible de l’État d’Israël, il attend désormais de Joe Biden une véritable rupture dans sa politique au Proche-Orient.
« Pour nous, un consulat américain pour les Palestiniens à Jérusalem, aura une portée politique importante. Nous voulons que ce consulat à Jérusalem, soit la future ambassade des États-Unis dans l’État de Palestine. Et je suis certain que les États-Unis n’ont besoin de l’autorisation de personne, pour rouvrir ce consulat. Jérusalem-Est est un territoire illégalement occupé par Israël, en violation des lois internationales »; a-t-il lancé.
Un premier consulat américain à Jérusalem en 1844
Mohamed Shteyyeh le rappelle : Israël a été créé en 1948. Le premier consulat américain à Jérusalem date de 1844. Le Premier ministre palestinien, souhaite également que Washington fasse pression sur l’État hébreu, pour mettre un terme à la colonisation.
« Condamner verbalement la colonisation, ce n’est pas suffisant. Parce qu’Israël dit au monde entier : dites ce que vous voulez, et moi je fais ce que je veux. Les États-Unis et l’Europe, peuvent exercer des pressions économiques. Les Américains pourraient, par exemple, mettre en place des sanctions économiques sur les produits des colonies », a suggéré le Premier ministre.
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L’Autorité palestinienne attend également de Washington davantage de soutien financier. Les aides américaines avaient été drastiquement réduites sous l’administration de Donald Trump. Depuis, elles ont été rétablies, mais elles n’atteignent toujours pas leur niveau d’avant.
