SANTE

L’ÉTERNEL RECOMMENCEMENT

Le Sénégal vit une période difficile de coronavirus avec sa cascade de décès journalière qui dépasse la quinzaine. Si certains spécialistes avancent que le coronavirus est devenu endémique avec des périodes de fortes contaminations, d’autres soutiennent tout simplement que c’est un relâchement qui a conduit au débordement avec la saturation des centres de traitement épidémiologique implantés dans tout le Sénégal. Une situation qui dépasse le personnel soignant qui appelle à plus de moyens.

Le temps de la dénonciation se poursuit. Face à la hausse des cas de Covid assimilé au variant Delta dont la contamination est rapide, beaucoup d’acteurs cherchent un coupable. Depuis un certain temps, les sorties se multiplient pour tirer à boulets rouges sur le ministère de la santé et de l’action sociale mais aussi le Président Macky Sall après sa tournée économique en période de pandémie. Un supposé manque d’oxygène pour les malades de Covid graves ainsi que le problème de place est réfuté par le ministre Diouf Sarr.

Toutefois, depuis quelques jours des malades sont assignés à rester chez eux faute de place dans les différents CTE et certains perdent la vie avant la sortie des résultats de tests qui prennent plus de 72 heures. Au niveau de certains centres, le manque d’oxygène même s’il n’est pas permanent est noté. Face à tous ces manquements, le ministère de la santé tente de corriger certaines erreurs qui ont conduit à cette situation.

Pour le spécialiste de santé publique, Dr Mohamed Lamine Ly, en période d’épidémie la surveillance doit être maintenue le plus longtemps possible tant que la maladie est là. La vigilance doit être de mise. «Le Sénégal a du mal à connaitre les malades souffrant de Covid. Les tests de diagnostics Pcr sont très lourds et la durée pour avoir les résultats ne milite pas en faveur de la lutte. La personne qui fait le test si elle a la Covid peut continuer à contaminer avant qu’elle ne le sache. Aujourd’hui, l’idéal est de travailler autour d’une stratégie inclusive avec tous les acteurs médecins, infirmiers, pharmaciens, laborantins afin de mettre en place des tests de rapides accessibles à tous et qui sont utilisables sans contraintes», a avancé Dr Ly. Et de poursuivre : «la progression pourrait ainsi diminuer et la contamination maîtrisée même si on aura des épisodes de Covid dans l’année, elles seront de faible intensité».

Pour l’urgentiste Dr Mamadou Diop, la situation est grave et les autorités doivent changer de paradigme. «Il faut prendre des mesures nécessaires, nous assistons à un débordement des cas. Les structures sont saturées » a-t-il déclaré dans une radio de la place.

LES TESTS RAPIDES DISPONIBLES DEPUIS SAMEDI

Les autorités ont annoncé la présence des tests rapides dans les différents centres de prise en charge de Covid. Cependant, même si la population l’attendait pour en faire bon usage, le ministère de la santé et de l’action sociale a annoncé par la voix de son ministre Abdoulaye Diouf Sarr que la gestion des tests reste exclusivement au public et pour le moment ils ne sont pas présents dans les officines privées. Une autre situation qui exclut des acteurs dans la lutte.

DES CORRECTIFS APPORTÉS

Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a reconnu que ce n’était pas une bonne idée de fermer les CTE lors de la deuxième vague et que des correctifs seront apportés. Dans le but de contenir les malades de coronavirus dans cette troisième vague marquée par le variant Delta, le hangar des pèlerins logé au stade Léopold Sédar Senghor a été rouvert.

Concernant la vaccination, le stade Léopold Sédar Senghor a reçu la visite d’une équipe dédiée pour les personnes qui n’ont jamais reçu de vaccin et qui veulent se faire vacciner. Les centres de santé sont réservés exclusivement à la deuxième dose ainsi qu’au test de dépistage renseignent des autorités sanitaires qui appellent aux respects des gestes barrières : port de masque, lavage des mains à l’eau coulante et au savon, distanciation physique qui restent les seules gages de vaincre la maladie.

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