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LEXIQUE : « AL BURDA », UNE HYMNE DE 25 PAGES, ENTONNÉE PARTOUT DANS LE MONDE

Spécial Mawlid 2019. Chaque soir, Emedia.sn vous propose de revenir sur un des fondements de la tariqa tijaan. Pour ce jeudi, après le wird, la wazifa, la salatul fatihi et la Jawharatoul Kamal, nous vous proposons de découvrir « Al Burda », ce magnifique poème, écrit en l’honneur du prophète Mouhammad (Paix et Salut sur lui) par l’Egyptien Imam Busiri.

Qasida al burda, ou « le poème du manteau », est considéré comme la poésie la plus récitée dans le monde musulman. Cette magnifique œuvre poétique de 10 chapitres, 25 pages et 160 vers entièrement dédiée au prophète Muhammad (Paix et Salut sur lui) a été composée par l’éminent imam soufi et poète égyptien du 13e siècle, Sharaf ad-Din Abu Abdullah Muhammad Busiri (Al-Busiri).

Ce dernier, né le 1er jour du mois de Chawal 608 H (Mars 1212 dans le calendrier grégorien) serait devenu paralysé. Il consacra beaucoup de temps à l’écriture de ce poème de 25 pages pour magnifier la grandeur du prophète. Condamné à être cloué au lit par sa maladie, il vit en rêve, durant une nuit, le Prophète Muhammad (Paix et Salut sur lui) qui dans le rêve, le couvrit de son manteau (burda). A son réveil, Busiri était guéri.

Traduit dans plusieurs langues et déclamées en plusieurs tonalités, ce poème fut également sacralisé du vivant même de son auteur, au-delà de son aspect artistique, poétique.

Pour la préparation du Mawlid qui lui tenait particulièrement à cœur, Seydi El Hadji Malick recommandait aux fidèles de célébrer, sur les 10 jours précédant le « Gamou », en déclamant ce poème, à raison d’un chapitre par jour, tous les soirs après la prière d’isha.


Voici un petit extrait du poème, dans sa traduction en français.

Mouhammad est le prince des deux mondes, des hommes et des génies, le souverain des deux peuples, des Arabes et des barbares. Il est notre prophète, qui nous prescrit ce que nous devons faire, et nous défend ce que nous devons éviter. Il est le plus véridique de tous les hommes, soit qu’il affirme, soit qu’il nie. Il est l’ami de Dieu ; il est celui dont l’intercession est l’unique fondement de notre espoir et notre ressource contre les dangers les plus affreux.

Il a appelé les mortels à la connaissance de Dieu, et quiconque s’attache à lui s’attache à une corde qui n’est point sujette à se rompre. Il a surpassé tous les autres prophètes par l’excellence de ses qualités extérieures et de ses qualités morales. Aucun d’eux ne s’approche de lui ni en science ni en vertu.

Chacun d’eux sollicite de l’apôtre de Dieu une gorgée de la mer de sa science, ou une goutte des pluies abondantes de sa vertu. Ils se tiennent près de lui dans le rang qui leur convient, n’étant en comparaison de sa science, et au prix de sa sagesse, que ce qu’est un point ou un accent dans l’écriture.

C’est lui qui est parfait par les qualités de son cœur et par les grâces de sa personne. Le créateur des âmes l’a choisi pour ami. Il ne partage avec aucun autre ses qualités incomparables ; il possède toute entière et sans partage la substance même de l’excellence.

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