L’explosion du nombre de cas à New York trouve une explication
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Des scientifiques d’une université new-yorkaise ont analysé le génome de patients atteints du Covid-19 et en ont conclu qu’une grande majorité d’entre eux présentaient une séquence du virus similaire à celle observée dans les pays d’Europe.
Un grand nombre des cas de coronavirus dans l’État de New York trouve son origine sur le continent européen, ont affirmé les chercheurs du centre médical académique Langone Health. Ils ont analysé 75 échantillons prélevés sur des patients testés positivement au Covid-19 dans des hôpitaux de la région, a rapporté Bloomberg.
«Environ deux tiers des cas semblent avoir des origines européennes», a déclaré Adriana Heguy, directrice du centre de la technologie du génome au sein de l’établissement universitaire.
Selon elle, le virus a été importé à New York depuis plusieurs pays d’Europe, notamment le Royaume-Uni, la France, l’Autriche et les Pays-Bas.
Les séquenceurs de génome ont permis aux chercheurs de dresser un itinéraire du virus à travers le monde. L’ARN du virus se compose de 30.000 bases génétiques, qui connaissent de légères mutations en se transmettant, en moyenne deux fois par mois. Ces mutations ne changent pas la dangerosité du virus, mais offrent des indices sur leur origine, permettant de recréer son «arbre généalogique».
L’État de New York, au cœur de la pandémie aux États-Unis
Selon le bilan du 9 avril, les États-Unis sont le pays le plus touché, avec 400.000 cas recensés, et près de 2.000 morts quotidiens pour le deuxième jour consécutif, totalisant près de 15.000 décès depuis l’arrivée de la pandémie. L’État de New York se trouve au cœur de celle-ci, avec 779 morts ces dernières 24 heures. Son gouverneur, Andrew Cuomo, se veut néanmoins optimiste et a assuré que «nous sommes en train d’aplatir la courbe».
Certaines prévisions indiquent qu’entre 100.000 et 240.000 personnes pourraient mourir du coronavirus dans le pays. Donald Trump estime que ce chiffre sera inférieur, tout en prédisant «une période qui va être vraiment horrible». La Banque centrale américaine a quant à elle prévenu sur un «grave danger sur les perspectives économiques» du pays.