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« L’Indifférence sélective des discours ignorés dans un dialogue Inégal: Le Silence Après les Discours des 5 Géants à l’Assemblée générale des Nations unies » Par Ndiawar Diop 

Au cœur de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient à New York du 18 au 22 Septembre 2023, un schéma inquiétant se dessine. Quand les présidents des cinq membres permanents (Chine, États-Unis, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni) prennent la parole, la salle est comble, l’attention est maximale, et les flashes crépitent. Cependant, dès que leurs discours s’achèvent, un phénomène étrange se produit. La salle se vide progressivement, ne laissant derrière elle que les représentants des pays non membres permanents de l’Assemblée générale.

 

Oui, la salle, autrefois remplie à craquer, commence à se vider progressivement, comme si une illusion se dissipait. Les dirigeants des pays africains sont souvent laissés à prononcer leurs discours devant des rangées de chaises vides.

 

Cette image frappante soulève des questions cruciales:

– Est-ce pour signifier que leurs paroles sont dénuées de sens, qu’elles n’ont aucun impact sur les décisions pragmatiques à prendre au niveau international ?.

– Est-ce un simple hasard, une conséquence de l’emploi du temps chargé des diplomates ou une déclaration silencieuse sur la pertinence de leurs paroles ?

– Est-ce une représentation équitable du dialogue international ?

 – Est-ce un reflet de l’inégalité persistante dans le système des Nations Unies ?

 

Cette tendance alarmante doit être abordée de manière sérieuse et critique.

 

Le Conseil de Sécurité est l’organe principal des Nations Unies chargé de maintenir la paix et la sécurité internationales. Les membres permanents, grâce à leur droit de veto, détiennent un pouvoir considérable dans le processus décisionnel. Cependant, le désintérêt manifesté après leurs discours suscite des interrogations sur la véritable portée de leurs paroles.

 

Les pays du Tiers-Monde, souvent les plus touchés par les conflits et les crises, prennent également la parole au Conseil de Sécurité. Leur voix, souvent noyée dans le tumulte des grandes puissances, mérite une écoute attentive. Ignorer leurs discours, c’est ignorer les défis auxquels ils font face au quotidien.

 

Cette salle qui se vide n’est pas simplement un signe de fatigue diplomatique. C’est une manifestation de l’indifférence sélective persistante au sein de la communauté internationale. Les discours des membres permanents ne devraient pas être sacralisés tandis que les autres sont oubliés. Les décisions pragmatiques exigent une représentation équitable de tous les pays, grandes puissances ou non.

 

Les membres permanents ont la responsabilité d’agir de manière responsable et respectueuse envers tous les pays, grandes ou petites. Leur influence est immense, mais elle devrait être utilisée pour promouvoir l’équité et l’inclusion, plutôt que d’exacerber les inégalités. La salle ne devrait pas se vider lorsqu’une voix du Tiers-Monde prend la parole, mais au contraire, tous devraient écouter attentivement et respectueusement.

 

Le temps est venu de réfléchir sur ces pratiques, de remettre en question cette disparité, et de rappeler que chaque nation, quelle que soit sa taille ou sa puissance, mérite d’être entendue et respectée sur la scène mondiale. L’Assemblée générale des Nations unies doit être un lieu de dialogue véritablement égal, où chaque voix compte, et où les décisions pragmatiques sont prises dans l’intérêt de tous, sans discrimination. C’est la seule voie vers un avenir véritablement juste et pacifique pour notre planète.

 

En fin de compte, il est de notre devoir en tant que citoyens du monde de demander des réponses à cette énigme de l’indifférence sélective. Ignorer les discours des nations du Tiers-Monde, c’est ignorer une partie de l’humanité et compromettre l’objectif ultime des Nations Unies : maintenir la paix et la sécurité pour tous, sans distinction.

Just Saying!

 

Par Ndiawar Diop Sunuker. COM.

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