ECONOMIE

L’Onu sonne l’alerte contre une menace à la survie

Si les affaires se poursuivent jusqu’en 2050, la deuxième édition du rapport « Global Land Outlook » publiée ce 27 avril par l’Unccd, prévoit une dégradation supplémentaire d’une zone presque de la taille de l’Amérique du Sud (16 millions de kilomètres carrés).
Le rapport avertit : « À aucun autre moment de l’histoire moderne, l’humanité n’a été confrontée à un tel éventail de risques et de dangers familiers et inconnus, interagissant dans un monde hyper-connecté et en évolution rapide. Nous ne pouvons pas nous permettre de sous-estimer l’ampleur et l’impact de ces menaces existentielles. »

A l’en croire, l’engagement actuel des nations de restaurer 1 milliard d’hectares dégradés d’ici 2030 nécessite 1,6 billion de dollars américains cette décennie, une fraction des 700 milliards de dollars annuels de subventions aux combustibles fossiles et à l’agriculture.
Alors que les prix des denrées alimentaires montent en flèche dans un contexte de changements climatiques rapides et d’autres changements planétaires, le document souligne qu’une « gestion de crise » est nécessaire pour conserver, restaurer et utiliser les terres de manière durable.

La façon dont les ressources terrestres (sol, eau et biodiversité) sont actuellement mal gérées et mal utilisées menace la santé et la survie de nombreuses espèces sur Terre, y compris la nôtre, met en garde le nouveau rapport. Qui ajoute que « conserver, restaurer et utiliser nos ressources terrestres de manière durable est un impératif mondial, qui nécessite une action en situation de crise… »

Selon Ibrahim Thiaw; secrétaire exécutif de l’Unccd : « L’agriculture moderne a modifié la face de la planète plus que toute autre activité humaine. Nous devons repenser de toute urgence nos systèmes alimentaires mondiaux, qui sont responsables de 80 % de la déforestation, de 70 % de l’utilisation de l’eau douce et de la plus grande cause de perte de biodiversité terrestre.

Le secrétaire exécutif de l’Unccd confie dans la foulée qu’« investir dans la restauration des terres à grande échelle est un outil puissant et rentable pour lutter contre la désertification, l’érosion des sols et la perte de production agricole ». En tant que ressource limitée et notre atout naturel le plus précieux, dit-il, nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à prendre la terre pour acquise.
Bassirou MBAYE
 
 
 

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