ECONOMIE

L’Oqsf sensibilise les consommateurs sur le surendettement

Ladite session a été présidée par Momar Diop, représentant du Ministre des finances et du budget, président du Conseil d’orientation de l’OQSF en présence du directeur général du Créditinfo West Africa, Monsieur Adamou Sambaré et de la BCEAO.   
 
Le secrétaire exécutif de l’Oqsf, Habib Ndao a souligné à ce titre que la rencontre a pour objectif d’éduquer financièrement les populations à travers leurs relais que sont les associations consuméristes sur les causes du surendettement, son impact négatif mais aussi les sensibiliser sur la stratégie et le comportement responsable à adopter pour éviter le surendettement.
 
Pour le secrétaire exécutif de l’Oqsf, cette session de sensibilisation se tient dans la foulée de la concertation sur la vie chère pour « éviter le gaspillage, encourager l’épargne, réduire la fatalité du surendettement » en réunissant les prêteurs (banques, Sfd) et les populations à travers les associations de consommateurs.
 
Momar Ndao qui a représenté les consommateurs a souligné quelques causes du surendettement qui dit-il, « sont fondamentalement sociétales ». Cela veut dire, selon lui que « culturellement dès l’instant qu’on a un revenu toute la famille, proche éloignée, s’accroche à ce revenu ».
Selon Momar Ndao, il y a aussi des causes qui sont dues au fait que, parfois, une situation nouvelle imprévisible arrive, et le consommateur doit pouvoir y faire face.
 
 
A côté de ces causes qui sont directement liées au consommateur, à son comportement, M. Ndao en voit d’autres relatives aux comportements des banques. En ce sens, il indique que « qu’il y a une grande concurrence au niveau des banques et que facilement vous êtes sous l’appât des crédits qui sont proposés tout simplement parce que les établissements doivent rentabiliser leur structure ».
 
Aussi, note-t-il, le déficit d’information fait que parfois beaucoup de consommateurs se font octroyer des crédits, sans se rendre compte réellement de ce qu’ils devront gérer comme charge.
 
« Le message fort qu’on donne aux consommateurs c’est de pouvoir se focaliser sur les dépenses essentielles et éviter les accessoires », lance le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) à l’endroit des usagers.
 
 
L’atelier a également été l’occasion d’alerter sur le fait qu’un « niveau élevé du surendettement peut provoquer une instabilité du système financier à cause des créances en souffrance ».
 
Le rôle du Bureau d’information sur le crédit (BIC) dans la prévention du surendettement a été discuté avec un accent mis sur le mode de fonctionnement du dispositif, la notion de consentement préalable ainsi que les avantages du BIC pour les consommateurs.  
 
Par ailleurs, Souleymane Sembéne qui a représenté l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef) a invité « les clients à aller vers la bonne information pour comprendre mieux les conditions de banque ».
 
Il a souligné que le surendettement provoque une dégradation du portefeuille des banques qui sont, à leur tour, obligées de sélectionner les clients pour éviter des créances en souffrance.
 
Il a également relevé l’importance de s’endetter utile, d’éviter les endettements directs impliquant des retenues sur salaire, de laisser toujours une marge pour les crédits à urgence vitale ou les imprévus, d’éviter les crédits faciles et les détournements d’objectifs.
 
Pour sa part, Sidy Lamine Ndiaye, Directeur Exécutif de l’APSFD a insisté sur le respect des principes de protection des clients pour éradiquer le surendettement.
 
Enfin, le secrétaire exécutif de l’Oqsf, Habib Ndao a invité les participants à cette session de sensibilisation à « capitaliser l’ensemble des connaissances acquises et transmettre aux populations à la base » pour élargir le champ de l’éducation financière.
 
Bassirou MBAYE
 
 
 

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