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L’ORIGINE DU VOILE : UNE COUTUME ÉTRANGÈRE QUI DIVISE LES AFRICAINS Par Sobel Dione

L’usage du voile n’est ni récent ni propre au monde musulman. Il est en effet présent dans l’ensemble du bassin méditerranéen depuis la nuit des temps puisque la première loi imposant aux femmes mariées de se couvrir la tête remonte à l’époque mésopotamienne.

L’histoire démontre que le voile n’appartient pas à l’islam. Tout comme le christianisme avant elle, cette religion a fait sienne une coutume païenne qui était le signe de la subordination de la femme à l’homme dans tout le bassin méditerranéen. Une coutume essentiellement aristocratique et citadine, car les paysannes ne se voilaient pas pour des raisons pratiques. Une des premières mentions du port obligatoire du voile remonte au XIe siècle avant J.-C. Elle figure dans une loi édictée par le roi assyrien Téglath Phalasar Ier (1115-1077 av. J.-C.): «Les femmes mariées […] qui sortent dans les rues n’auront pas leurs têtes découvertes. Les filles d’hommes libres […] seront voilées […]. La prostituée ne sera pas voilée, sa tête sera découverte.» En ce temps-là, le voile avait pour fonction de distinguer la femme respectable de la femme de mauvaise vie, et les contrevenantes étaient punies de 50 coups de bâton.

Le port du voile est aussi attesté chez les Grecs et les Romains. L’historien grec Hérodote mentionne que les femmes mariées étaient voilées à son époque, c’est-à-dire au Ve siècle av. J.-C. Dans la culture romaine, le voile symbolisait l’autorité absolue qu’exerçait le mari sur son épouse. Juste avant son mariage, la fiancée romaine était recouverte d’un foulard pour signifier sa subordination à son époux. Se marier, pour une femme, se disait en latin nubere, c’est-à-dire mettre le voile. Les matrones romaines portaient sur la tête un fichu, la rica, qui recouvrait leurs oreilles et retombait sur leurs épaules. Cette rica signifiait la reconnaissance des droits du pater familias sur son épouse. Si une femme sortait tête nue ou se dévoilait en public, son mari pouvait demander le divorce. Les vestales romaines, vierges consacrées, étaient également voilées. Elles devaient rabattre sur leur tête un pan de leur robe pour manifester aux hommes qu’elles n’étaient pas disponibles car mariées mystiquement avec Vesta, la déesse du foyer.

«Le port du voile s’inscrit dans la longue histoire des restrictions et des contraintes auxquelles le corps féminin a été soumis depuis l’Antiquité dans l’ensemble du monde méditerranéen, précise Yasmina Foher-Janssens. Il repose sur la règle, édictée par les hommes, selon laquelle une femme convenable ne doit pas se montrer dans l’espace public tête nue parce que c’est une marque d’impudeur. De ce point de vue, il obéit à une logique vestimentaire qui, jusqu’à une époque très récente, était encore la nôtre. Ceci étant, il ne faut pas réduire le voile ou ses équivalents à cet aspect des choses, car il est également d’emblée utilisé comme un ornement et un moyen pour les femmes de s’embellir.»

En Mésopotamie, les femmes nobles se couvraient le visage avant l’avènement de l’islam parce que c’était un signe de distinction sociale permettant aux bonnes épouses de se démarquer des esclaves, alors souvent vendues comme concubines ou comme prostituées, explique Silvia Naef.

Dans le monde chrétien, l’Epître aux Corinthiens de saint Paul enjoint aux femmes qui prophétisent tête nue de se couvrir la tête lorsqu’elles interviennent dans l’espace sacré. Ce signe de légitimation religieuse se retrouve, dans un autre contexte, avec l’adoption d’une tenue particulière pour les moniales, pratique qui, à terme, donnera l’expression «prendre le voile» pour désigner le fait de consacrer sa vie à Dieu. La tradition patristique reprendra ensuite cette prescription de l’apôtre qui a pour principale signification de manifester la soumission des femmes aux hommes. Ainsi Tertullien (150-220 apr. J.‑C.) déclare : « Le chef de tout homme, c’est le Christ ; le chef de la femme, c’est l’homme ; et le chef du Christ, c’est Dieu. »

Chez les musulmans, l’idée du voile n’est ni venu d’Allah ni de Mohamed mais de Omar bin Al-Khattab . Celui qui fût le deuxième khalif après la mort du prophète.
Ce dernier exigea au prophète de voiler ses femmes. Comme il refusa il a alors entreprit d’aller harceler ses femmes pendant qu’elles faisaient leur besoin naturelle pour inciter Allah à descendre le verset qui impose le voile.
Une fois Saouda, l’une des femmes du prophète est sortie une nuit pour aller faire ses besoins naturelles dans un terrain vague , Omar était dissimuler quelque part la vue et s’écria : Saouda on t’a reconnue !!! On t’a reconnu Saouda !!!
Allah a fini par craquer et à fait descendre le verset suivant :
Sourate 33 verset 59. O Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.

Sahih Bukhari 8:74:257
Narré par ‘Aïcha: (l’épouse du Prophète) ‘Omar bin Al-Khattab disait souvent à l’apôtre d’Allah: « [Fais] que tes femmes se couvrent » mais il ne faisait pas ainsi. Les femmes du Prophète allaient répondre à l’appel de la nature –seulement la nuit– à Al-Manasi. Une fois, Sauda, fille de Zam’a sortit– et c’était une grande femme. ‘Omar bin Al-Khattab la vue pendant qu’il était à un rassemblement et dit: « Je t’ai reconnue, Ô Sauda! » Il (‘Omar) parla ainsi comme il était anxieux que vînt quelque ordre divin concernant (le voile des femmes). C’est ainsi qu’Allah révéla le verset de la Couverture. (Al-Hijab; un corps tout entier, sauf les yeux).

PS: Premier ministre Ousmane Sonko : Gare à ces institutions qui refuseront d’accepter une fille simplement parce qu’elle est voilée..
«Certaines choses ne peuvent plus être tolérées dans ce pays. En Europe, ils nous parlent constamment de leur modèle de vie et de style, mais cela leur appartient. Au Sénégal, nous ne permettrons plus à certaines écoles d’interdire le port du voile ».
Continuons à s’entretuer à cause des coutumes importées. Au lieu de s’approprier à nos coutumes , on préfère singer les autres .

Source : Yasmina Foehr-Janssens, Silvia Naef et Aline Schlaepfer (éd.)
« Voile, corps et pudeur Approches historiques et anthropologiques »

#SobelDione

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