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Louga : baisse du nombre de cas de paludisme en 2021 (région médicale)

Louga, 25 avr (APS) – Le nombre de cas de paludisme dans la région de Louga a chuté à 2.081 en 2021, contre 2.304 en 2020, a appris l’APS de la région médicale.

 

 

A l’inverse, davantage de décès dus au paludisme y ont été enregistrés en 2021, année où la maladie a causé huit pertes en vies humaines, contre trois en 2020, révèle la région médicale.

 

Elle signale que près de 235 cas graves ont été hospitalisés en 2020, alors qu’il n’y en a eu que 217 en 2021.

 

Selon le superviseur des soins de santé primaire de la région médicale de Louga, El Hadji Mouhamadou Diaw, « le bilan de la lutte contre le paludisme à Louga est globalement satisfaisant ».

Il relève que la prévalence de la maladie est passée de 2 pour 1000 habitants en 2020 à 1,9 pour 1000 en 2021. 

 

S’exprimant dans un entretien avec des journalistes, M. Diaw précise que le district le plus touché reste celui de Linguère.

« Il enregistre le plus de cas de paludisme depuis plusieurs années. Cette particularité du district de Linguère est peut-être liée à un écosystème qui est très favorable à la transmission », a-t-il dit.

 

El Hadji Mouhamadou Diaw indique qu’en 2021, « l’ensemble des districts de la région de Louga ont été enrôlés dans les stratégies qui visent l’élimination du paludisme dans la zone nord. »

 

Il a rappelé qu’en plus des activités classiques de lutte contre le paludisme que sont la prise en charge des cas au niveau communautaire et des structures de santé, une stratégie d’investigation destinée à cerner chaque cas de paludisme est désormais mise en œuvre.

 

« Aujourd’hui, chaque cas est documenté et si un cas est éligible à l’investigation, toute une équipe effectue une descente dans les 72 heures (…) au niveau du ménage, pour circonscrire la concession [concernée] et les concessions voisines, afin de chercher des cas de paludisme liés au cas reçu dans la structure sanitaire », a-t-il expliqué.

 

Le superviseur des soins de santé primaires de la région médicale de Louga fait remarquer que cette stratégie nouvelle demande beaucoup de ressources humaines, financières et logistiques.

 

« Aujourd’hui, les structures sanitaires ne peuvent qu’aider à la prise en charge des cas. Seules les communautés peuvent gagner la lutte contre le paludisme à travers la prévention », a-t-il estimé.

 

« Nous sommes dans un contexte d’élimination avec la baisse de la prévence et la diminution de l’humilité, ce qui fait que les cas de paludisme que nous allons avoir peuvent très vite évoluer dans la gravité et présenter plus de risque de décès aujourd’hui qu’avant (…) », a-t-il mis en garde.

Il explique à cet effet que « les organismes ne sont plus habitués à lutter contre le paludisme comme avant », invitant dès lors les populations à « aller très vite, en cas de fière ou suspicion de paludisme, voir les professionnels de santé, pour détecter éventuellement un cas de paludisme et ainsi diminuer la charge morbide au niveau de nos localités ».

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