SOCIETE / FAITS DIVERS

L’USINE DE DESSALEMENT D’EAU DE FOUNDIOUGNE EN PANNE APRES SEULEMENT HUIT MOIS DE SERVICE

La joie des populations de la cité de Mame Langa Ndong de disposer d’eau en qualité et en quantité suffisante a été de courte durée. Dans cette partie de la région de Fatick, les populations sont entrain de revivre leur calvaire des années 2017, 2018…2022 durant lesquelles elles écourtaient leur sommeil à trois heures du matin pour guetter le liquide précieux.

Aucune goutte d’eau ne coule des robinets depuis une semaine dans toute la commune de Foundiougne. Une situation que vivent mal les populations, les femmes en particulier. «Nous sommes retournés dans le passé. Nous vivons présentement le même calvaire qu’en 2017», se désole une dame éprouvée par la situation.

Mère de six enfants, Marième Samb raconte combien il lui est difficile de s’approvisionner correctement en eau. «Avec les enfants, c’est très difficile d’économiser de l’eau. Je débourse chaque jour 3.000 Fcfa au minimum pour gérer nos besoins en eau. La situation est très difficile», indique-t-elle. Au niveau des réceptifs hôteliers et autres structures sanitaires, la situation est durement ressentie.

La quarantaine révolue, un homme croisé devant la structure de santé explique : «Nous sommes obligés de chercher de l’eau des puits pour boire ou faire la cuisine. Tout le monde n’a pas les moyens d’acheter une bouteille d’eau à trois cents francs. Et c’est à ce prix que la bouteille de vingt litres nous est vendue», a indiqué cet accompagnateur qui estime que les nombreux cas de diarrhées et de maux de ventre dont se plaignent actuellement les populations sont dus à la mauvaise qualité de l’eau.

Gérant d’un hôtel de la place, Jeremy a fini de décharger ses bouteilles d’eau. Pour lui, le manque d’eau à Foundiougne ne milite pas en faveur d’une bonne saison touristique. «Comme vous pouvez le constater, toutes ces bouteilles d’eau alignées ont été achetées à 300 Fcfa l’unité. On parcourt des kilomètres pour disposer d’eau. C’est le seul moyen dont nous disposons pour assurer le liquide précieux à nos clients. Un hôtel sans eau, c’est inadmissible. Avec cette situation, nous travaillons à perte. Certains clients écourtent même leur séjour à cause du manque d’eau», se plaint notre interlocuteur qui fustige l’indifférence des autorités administratives et locales face à la situation.

À l’origine, un dysfonctionnement de l’usine de dessalement d’eau douce qui, on se rappelle, a été mise en marche il y a seulement huit mois. Interpellé, le directeur de Sen’Eau zone centre rassure : «L’entreprise qui a réalisé les travaux va revenir pour corriger les anomalies. D’ici une semaine au plus, la situation va revenir à la normale», a souligné Ibrahima Fall Wadji. E

n attendant, l’approvisionnement en eau des populations de la commune est assuré par trois camions citernes qui font le service une fois par jour. Ce qui est loin d’être suffisant pour les treize mille âmes qui vivent dans la zone.

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