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Lutte contre les effets du changement climatique : AICCRA, un projet innovant, aux résultats jugés satisfaisants au Sénégal

Implanté au Sénégal, depuis 2021, le projet AICCRA (Accélérer les impacts de la recherche climatique du CGIAR pour l’Afrique) a enregistré des résultats jugés satisfaisants dans notre pays. C’est en effet, ce qui émane des témoignages d’associations de producteurs agricoles venu du monde rural, à l’occasion d’un atelier de consultation des parties prenantes dans le cadre du financement additionnel d’AICCRA Sénégal, tenu hier, mardi 3 octobre, à Dakar, sur l’initiative de l’Institut internationale de recherche sur l’élevage (ILRI).

Démarré depuis 2021, au Sénégal, le projet AICCRA se concentre sur l’amélioration de l’accès des prestataires de services de recherche agricole et de vulgarisation en Afrique des connaissances, technologies et outils de prise de décision pertinents pour renforcer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires face au changement climatique. Ainsi, au Sénégal, l’implantation de ce programme a été une satisfaction, d’après les témoignages d’institutions nationales de recherches et d’ associations de producteurs agricoles, lors d’un atelier de consultation des parties prenantes dans le cadre du financement additionnel, tenu à Dakar hier, mardi 3 octobre.

«On a voulu avoir des témoignages. Ces témoignages-là sont de différents niveaux. Il y a eu le témoignage d’institutions nationales de recherches pour voir toutes les démonstrations qui se font sur le terrain, aussi bien dans le domaine agricole que dans le domaine de l’élevage», a expliqué Dr Abdourahmane Wane, représentant national de l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) Afrique de l’Ouest.

Et de poursuivre : «Nous avons eu des témoignages des associations de producteurs qui ont dit que c’est des innovations qui leur sont permis d’avancer. Nous avons aussi des témoignages des personnes qui s’occupent de la dissémination de l’information. Il y a ‘’Jokolanté’’ qui digitalise l’information à travers les mobiles des acteurs. On utilise tous les canaux pour pouvoir, toucher plus de personnes possibles, pour les sensibiliser à ces techniques liées au climat».

Au nom de l’association des producteur ‘’Jambaar’’ de Méwane (Département de Tivaouane), Ibrahima Diouf a magnifié le choix de l’AICCRA Sénégal de collaborer avec les producteurs qui sont à la base. «AICCRA a fait le bon choix en choisissant de travailler avec les producteurs qui sont à la base. Les résultats que nous avons obtenus l’année dernière, ont poussé AICCRA à donner des semences à grande échelle cette année. Déjà, ceux qui ont visité les parcelles ont vu que les résultats seront extraordinaires. Nous pensons que, l’année prochaine, si AICCRA fait un pas comme ça, incha-Allah, on obtiendra des résultats».

Partenaire financier, Benoit Foster, représentant la Banque mondiale dans le secteur Agriculture pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a lui, d’abord, souligné l’importance du projet AICCRA dans le domaine de l’agriculture. Et de dire : «Ce qui est important est qu’on a un climat qui est en train de changer pour les agriculteurs et les éleveurs ; ça devient difficile. Il faut trouver de nouvelles façons de faire, de nouvelles solutions. Et, pour cela, la recherche est là, pour produire de nouvelles solutions».

«Mais, trop souvent, on a eu des chercheurs qui étaient dans leurs laboratoires, qui produisaient des connaissances qui n’étaient pas tout de suite utiles là. Ce qu’on finance, c’est des connaissances qui sont utiles rapidement pour les agricultures, pour les éleveurs, pour qu’ils puissent faire face aux problèmes qu’ils rencontrent», a indiqué le représentant de la Banque mondiale.

Qui plus est, il met en exergue les résultats satisfaisants du projet au Sénégal, obtenus grâce aux institutions telles que l’ISRA et l’ANCAR. «On a commencé à le faire sur une première phase, on voit qu’on a de bons résultats particulièrement au Sénégal, parce qu’au Sénégal, vous avez la chance d’avoir l’ISRA d’avoir l’ANCAR qui sont des institutions bien établies dans le pays et qui fonctionnent bien», a-t-il relevé.

Une satisfaction, d’après lui, qui a d’ailleurs, poussé à la Banque mondiale à approuver le lancement d’un processus visant à présenter au Conseil d’administration le financement additionnel (FA) de deux ans pour le projet AICCRA, qui devrait débuter le 1er mars 2024. Et de révéler : «C’est très clair que la Banque mondiale n’aurait pas octroyé un financement additionnel, si elle n’était pas satisfaite des résultats. On considère que ça fonctionne. C’est prometteur, il y a encore beaucoup de choses à faire pour améliorer des choses ; mais on est face à des problèmes difficiles et qui s’inscrivent, comme je le dis, dans durée. Donc, on continue et si ça fonctionne bien il y aura une deuxième phase qui sera sans doute encore plus adaptée et plus efficace».

Ousmane GOUDIABY

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