Macky Sall demande de rétablir en priorité les chaînes mondiales d’approvisionnement alimentaires
«Nous sommes réunis à Bali au moment où le monde fait face à de nombreuses crises simultanées ; crises sanitaires, alimentaires, économiques et climatiques. Face à ces défis communs, nous devons coordonner nos efforts et agir ensemble en vue de réaliser nos objectifs d’une croissance forte, durable et équilibrée », a déclaré M. Sall. Il a indiqué que l’Afrique par sa voix soutient les priorités de la présidence Indonésienne.
«Par le fait de la mondialisation, aucun pays n’échappe à ces difficultés ; mais nos économies sont plus vulnérables parce que trop dépendantes de l’extérieur. En même temps que nous n’avons pas assez d’espace budgétaire pour amortir ces chocs. L’urgence d’une augmentation croissante des risques de famine auxquels sont exposées plus de 2,2 millions de personnes dans le Sahel nous recommande de rétablir en priorité les chaînes mondiales d’approvisionnement alimentaires afin de les rendre plus durables, justes, inclusives et résilientes », a plaidé le président de la République.
Il a expliqué que c’est tout le sens de son plaidoyer pour l’initiative « Black Sea Grain » qui avait permis de soulager le marché mondial des céréales. Macky Sall encourage toutes les parties à poursuivre la concertation avec l’appui de la Banque mondiale, de la Fao et du Système des Nations Unies afin de résoudre les problèmes d’insécurité alimentaires qui constituent des menaces à la paix et à la sécurité. Il n’a pas manqué de saluer le lancement par la Société financière internationale d’un mécanisme de financement d’un montant de 6 milliards de $ pour faire face aux pénuries alimentaires et qui vont s’ajouter au financement de la Banque mondiale d’un montant de 30 milliards de $ dans le cadre de l’Alliance mondiale pour la sécurité alimentaire. Macky Sall de souligner que le paradoxe d’une Afrique aux immenses potentialités agricoles, forestières et hydriques, souvent confrontée à des pénuries alimentaires doit être résolu.
«En cela, nous devons moderniser nos systèmes agricoles, accroître la productivité de ce secteur par des investissements massifs, favoriser l’accès de nos producteurs aux matériels agricoles et aux engrais et développer des chaînes de valeur agricole pour l’accès aux marchés extérieurs. Nos jeunes entrepreneurs de plus en plus présents dans les chaînes de valeurs devront être accompagnés dans le domaine de la facilitation du commerce des produits alimentaires et la livraison des intrants », a confié le président en exercice de l’Union africaine.
Il s’agit selon lui, de mobiliser des ressources importantes qui dépassent de loin les capacités budgétaires de nos Etats ; d’où la nécessité d’accompagner ces efforts par des financements concessionnels. «J’en appelle encore à l’esprit de solidarité qui doit guider nos actions pour une réallocation des Dts non-utilisés et un assouplissement de leurs conditions d’éligibilité », a lancé le président de la République.
Adou FAYE