RELIGION

Magal de Touba : À la grande mosquée, là où le culte prend toute sa ferveur

À l’occasion de la célébration de la 127ème édition du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, des millions de fidèles mourides, une confrérie du Sénégal, se sont rendus ce dimanche à Touba, un lieu saint à la croisée de l’islam et des préceptes du fondateur du mouridisme. À peine arrivés, les pèlerins dévalent les rues principales qui conduisent tout droit à la grande mosquée. C’est là où le culte prend toute sa ferveur.

Quelques pas avant les portails, ils ôtent leurs chaussures. À l’ombre, des fidèles s’allongent à même le sol et restent ainsi de longues minutes. D’autres se plaquent contre le mur d’enceinte pour fuir les rayons du soleil. 

En avançant, on n’arrête pas de trébucher sur des gens assis à même la terre. Rôtir sous un soleil brûlant ou s’infiltrer de la bousculade sont le prix à payer pour s’attirer les faveurs du saint inhumé au milieu du lieu de culte, sous un dôme couvert d’une chaux tellement immaculée qu’elle éblouit le regard. 

Des pèlerins caressent la grossière maçonnerie à l’entrée du mausolée de Serigne Touba, puis se maculent le visage avec la main. Prostrés, ils peuvent demeurer là des heures durant à prier Cheikh Ahmadou Bamba afin qu’il leur accorde la naissance d’un enfant, une guérison, un travail, etc… 

À l’extérieur, le rang qui conduit aux mausolées des fils de Cheikh Ahmadou Bamba n’est pas de tout repos. Pour la plupart des pèlerins, il a fallu faire la queue, qui dépasse les 500 mètres, avant de se recueillir devant les tombes de Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, Serigne Fallou Mbacké, Serigne Abdou Khadre Mbacké, Serigne Saliou Mbacké ou Serigne Mourtada Mbacké.  

Ici et là, des mains se tendent avec un billet ou des pièces. Chaque pèlerin, selon ses moyens, fait des offrandes à plusieurs reprises pendant le pèlerinage. De la monnaie mais aussi des billets de banque sont jetés dans les tombes des descendants de Bamba.   

Dans la bousculade, ni la chaleur de plomb ni les vents soudains de la saison des pluies ne dissuadent le pèlerin. Les rayons de soleil sur le sol ne facilitent pas les petits déplacements à pieds nus. 

Une foule des pèlerins reprend les incantations, répète les slogans. C’est à l’intérieur de la grande mosquée que le culte prend toute sa ferveur. Les pèlerins y ressortent avec une expression béate. 

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