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Mali : Après un repli sur soi, la junte rencontre la société civile

Au Mali, la junte militaire victime d’accusation de tentative de récupération de la légitimité populaire a revu son approche. Les militaires putschistes qui afficheraient jusque là une démarche hermétique excluant même parfois les civils dans leurs prises de décisions ont changé d’approche.

Outre les politiques, les militaires putschistes ont en effet reçu ce 31 aout les syndicats et associations religieuses. Assimi Goita, chef de la junte à la tête d’une délégation a rendu visite aux familles fondatrices de Bamako. La junte s’est également rendue au domicile de l’ancien président Moussa Traoré, selon le correspondant de Rfi à Bamako.

L’imam Mahmoud Dicko, figure centrale de la crise politique au Mali, avait mis en garde le vendredi 28 août les militaires, les pressant de tenir la promesse du changement et refusant de leur donner «carte blanche». Il leur reprochait de s’enfermer dans leur quartier général et de se couper des forces vives. La parole de l’Imam résonne et compte. Les militaires «s’enferment» dans le camp de Kati, où ils ont établi leur quartier général à une quinzaine de kilomètres de Bamako, avait critiqué Imam Dicko. «Ils doivent s’asseoir avec le (Mouvement du 5-Juin) et toutes les forces vives; ils ne doivent pas être des problèmes, il faut qu’ils soient des solutions», avait t-il ajouté.

En effet, c’est autour de lui que s’est agrégé en avril un mouvement de contestation civile qui a mobilisé pendant des mois pour le départ du président Ibrahima Boubacar Keïta, avant qu’un groupe d’officiers ne dépose le chef de l’Etat le 18 août.

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